Le taux de déshumidification des appareils de condensation
Pour choisir le système de climatisation qui vous convient, la puissance en froid et en chaud, ainsi que la puissance consommée et le taux de déshumidification de l’appareil sont des éléments auxquels il faut faire attention.
- La puissance frigorifique de l’appareil correspondra au confort à l’intérieur du logement individuel du copropriétaire résident ou du locataire auquel un copropriétaire bailleur loue son lot, c’est un bilan thermique qui permet de déterminer la puissance nécessaire pour éviter les chocs thermiques. La chaleur générée par les appareils électriques de la maison doit notamment être prise en compte. Pour éviter les chocs thermiques, la température intérieure doit être au maximum de 8° inférieure à l’extérieur.
- La puissance en chaud ne concerne que les appareils de climatisation réversible qui permettent également de produire du chaud en hiver. Il s’agira alors d’un chauffage par résistance électrique ou d’un chauffage par réversibilité.
Utiliser un climatiseur en copropriété, dans les parties communes ou dans les parties privatives, induit l’apparition de condensation. Lorsque l’eau présente dans l’air se condense, celle-ci doit être évacuée à l’extérieur du logement. Le taux d’eau pris en charge par le climatiseur est exprimé en litres par jour. Plus le taux d’humidité est élevé dans la pièce climatisée, plus ce taux doit être élevé pour un rendement optimal.
L’évacuation des condensats
Lorsqu’elle fonctionne, la climatisation génère des condensats qui se transforment en un filet d’eau qu’il faut évacuer à l’aide d’un ou de plusieurs tubes en PVC dont le diamètre doit correspondre aux besoins. Pour que l’eau soit évacuée, l’installation posée horizontalement doit respecter une pente minimale de 2 %.
Raccordement
Un accessoire en PVC, doté d’un bouchon qui servira pour le nettoyage, permet de placer un siphon au niveau du raccordement de l’unité intérieure du système de climatisation. Cet élément a le rôle de disconnexion entre l’air et l’eau. Il permet d’empêcher les remontées d’odeurs en provenance des égouts. En effet, le réseau de condensats est généralement connecté au réseau des eaux usées de la copropriété.
Stagnation et problèmes d’hygiène
Pour éviter des phénomènes comme la stagnation de l’eau dans l’appareil en été, l’évacuation de l’eau est indispensable pour limiter les problèmes d’hygiène. Lorsque la climatisation fonctionne à longueur de journée en été, le phénomène de condensation s’intensifie, cela est d’autant plus important lorsque l’air est humide. En effet, plus le taux d’humidité est important plus l’apparition d’un filet d’eau à l’intérieur du climatiseur sera importante. S’il est risqué de laisser cette eau stagner, c’est parce que celle-ci est au contact du brassage de l’air, qui est lui-même susceptible de comporter des germes et des poussières. La stagnation de l’eau engendrerait alors la prolifération de bactéries.
Problème d’évacuation des condensats
Lorsqu’un défaut de fabrication est présent sur le système d’évacuation des condensats, celui-ci peut être à l’origine de stagnations d’eau. Le risque pourrait alors être que l’eau déborde et que les conséquences ne soient plus uniquement liées à la santé des résidents du logement mais que le surplus d’eau vienne s’infiltrer dans les murs et cause des infiltrations d’eau dont souffriront également les autres copropriétaires avec des murs qui pourront se dégrader si le débordement n’est pas remarqué suffisamment rapidement.
En hiver
Si les précautions sont extrêmement importantes en été, elles doivent également être prises en hiver, notamment pour les modèles de climatisation réversible. En effet, s’il s’agit d’une pompe à chaleur, fonctionnant donc comme solution d’appoint de chauffage en hiver, le siphon de l’appareil peut se dessécher, et dégager des nuisances olfactives, dues à la température ambiante. Pour y remédier, il est possible de remettre un peu d’eau dans le siphon ou d’y verser de la paraffine.
Où évacuer l’eau de la climatisation ?
Pour tout équipement installé en façade, il vous faudra l’accord des autres copropriétaires et éventuellement l’accord de la mairie pour pouvoir installer l’unité extérieure de votre système de climatisation. De plus, les condensats produits doivent être évacués, mais ne pourront être simplement “jetés par la fenêtre” sur la tête de votre voisin d’en-dessous.
Récupérer l’eau produite par la condensation
L’eau produite par la condensation de l’humidité présente dans l’air d’un logement en copropriété n’est pas potable et peut contenir des germes et des bactéries provenant directement de l’air ambiant ou du climatiseur en lui-même. Toutefois, cela ne veut pas dire qu’elle est inutilisable. En été, en 1 ou 2 heures, ce type d’appareil est capable de produire 1 litre d’eau, en fonction du taux d’humidité présent dans l’air. Pour ne pas gaspiller cette eau, elle peut être utilisée à des fins non potables.
Ainsi, le système de climatisation présent dans les parties communes pourra permettre d’arroser le jardin ou de laver les sols, par exemple. Attention, cette eau ne pourra pas être utilisée pour le potager d’un copropriétaire, ni celui de la copropriété puisque cette eau est complètement dépourvue de minéraux (il s’agit d’eau distillée). Dans les logements privatifs, les résidents peuvent s’en servir dans leur fer à repasser (il permet notamment d’éviter les problèmes de calcaire), ou encore pour la chasse d’eau, pour faire le ménage, laver les sols, laver la voiture, etc. L’utiliser comme dernière eau de rinçage pour des vêtements peut également permettre de les assouplir.
Pour récupérer cette eau, il est possible de placer un seau, un récipient ou un système de récupération d’eau au niveau de la soupape qui expulse l’excédent d’eau présent dans le climatiseur.
Evacuation dans la descente des eaux pluviales ou des eaux usées
Si vous ne récupérez pas l’eau de votre climatiseur, la quantité d’eau rejetée pouvant être importante en été, un raccord à l’une des descentes de gouttière de la copropriété sera nécessaire afin de ne pas inonder les voisins du dessous. Si ce type d’évacuation des condensats peut aisément être réalisé par un professionnel, l’autorisation de la copropriété sera nécessaire pour procéder à de tels travaux. Cette demande pourra se faire lors d’une assemblée générale ordinaire si la date est proche, sinon le copropriétaire concerné devra faire la demande de la réunion d’une assemblée générale extraordinaire auprès du syndic, attention, les frais de cette assemblée seront alors aux frais dudit copropriétaire.
Si la copropriété a déjà mis en place un système de récupération des eaux pluviales, ce procédé est à favoriser. A défaut, il sera aussi possible de procéder à l’évacuation des condensats par la descente générale des eaux usées de votre logement. Il sera peut-être nécessaire dans ce cas-là de mettre un système de relevage et l’eau ne sera pas récupérable.
Entretien du tuyau d’évacuation
S’il est normal que l’eau ruisselle, son abondance peut devenir anormale dès lors que le tuyau d’évacuation est encrassé ou obstrué. Dans ce cas-là, l’eau ne sera plus du tout évacuée ou plus suffisamment, jusqu’à ce que le bac à condensats déborde. Pour y remédier, le nettoyage de l’appareil sera indispensable. Pour les équipements communs en copropriété, le syndic a tout intérêt à signer un contrat d’entretien avec un professionnel spécialisé qui interviendra une fois par an. La loi impose au minimum une vérification tous les 5 ans.
Si un copropriétaire a fait installer de manière individuelle un système de climatisation, ce sera à lui de procéder à la signature d’un contrat d’entretien avec le professionnel de son choix. Enfin, si tous les lots de la copropriété disposent de systèmes de climatisation similaires, s’ils ont été installés lors de la construction ou de la rénovation du bâtiment par exemple, là encore, il sera possible de prévoir un contrat collectif pour leur entretien.
Ce nettoyage en profondeur consiste notamment à vider le bac à condensats, à le nettoyer et à déblayer les éventuels éléments bloquant le tuyau d’évacuation. Le professionnel vérifiera également le bon fonctionnement de l’appareil, l’état des raccordements, l’isolation des conduites entre l’unité intérieure et l’unité extérieure. Il fera l’appoint de fluide frigorigène et procèdera au nettoyage de l’unité extérieure et à celui du filtre de l'unité intérieure, etc. Ce genre d’entretien est normalement prévu pour prévenir de ce genre de pannes.
Un entretien régulier par le résident du logement ou par les agents d’entretien des parties communes consistera à un simple dépoussiérage.
Nettoyage microbiologique
Pour remédier aux problèmes d’insalubrité des installations climatiques, les professionnels proposent également le nettoyage microbiologique qui est une alternative radicale. Les entreprises spécialisées présentant ce service se chargent de la décontamination bactéricide et fongique de toutes les parties du climatiseur. Cette maintenance microbiologique commence par une opération de nettoyage des différents composants avec le désencrassement du bac à condensats, ainsi que des tuyaux où l’eau s’écoule. Cela permet de décrocher les déchets microbiens afin de les récupérer plus facilement. En dernier lieu, ils procèdent à une pulvérisation mécanique qui permet la désinfection du climatiseur.