L'entretien de la piscine en copropriété

Si une piscine valorise la copropriété en lui assurant un certain standing, encore faut-il qu’elle soit bien entretenue pour offrir une bonne image extérieure de la copropriété mais surtout pour pouvoir bénéficier d’une eau de baignade de qualité.

L'entretien de la piscine en copropriété
L'entretien de la piscine en copropriété

Quelle obligation d’entretien ?

Pour une eau de baignade agréable et saine, il est nécessaire d’avoir recours à des traitements chimiques ou microbiologique. L’eau doit ainsi être filtrée et désinfectée pour être claire et d’une qualité suffisante pour se baigner avec un pH compris entre 6,9 et 8,2.

Si la copropriété n’est pas tenue de surveiller la qualité des eaux du bassin et d’effectuer des prélèvements comme le prévoit les articles D1332-1 et suivants du code de la santé publique pour les résidences de tourisme, camping ou hôtels, elle engage sa responsabilité en cas de problème sanitaire dû à un manque d’hygiène de son eau.

En conséquence, les traitements de l’eau doivent être en permanence réajustés en fonction de la fréquentation de la piscine et la qualité de l’eau de baignade doit être surveillée.

 


Qui réalise l’entretien de la piscine ?

Différentes personnes peuvent être en charge de l’entretien de la piscine. Gardien, employé salarié ou prestataire extérieur : le choix entre l’une ou l’autre de ces solutions dépend de la taille de la copropriété, du personnel déjà présent et des besoins en entretien. Ces derniers diffèrent selon l’emplacement de la piscine et la localisation de la copropriété : si des arbres ou arbustes se trouvent dans l’environnement immédiat de la piscine, ils amèneront feuilles et brindilles dans le bassin ; par ailleurs plus la copropriété sera située au sud, plus les pics de chaleur estivaux nécessiteront un entretien fréquent et régulier.

Si un gardien est déjà présent dans la copropriété, il peut être intéressant d’ajouter l’entretien de la piscine à ses missions ; le recours à un employé peut se faire en CDD, uniquement pendant la période de mise en eau ; enfin, le recours à un prestataire permet d’avoir un entretien régulier.

 


Quelle décision en AG ?

C’est à l’assemblée générale des copropriétaires de voter pour choisir la solution retenue pour l’entretien. Ce choix fait ainsi l’objet d‘une résolution et doit avoir été préalablement inscrit à l’ordre du jour de l’AG.

Si la décision prise est d’externaliser l’entretien de la piscine, le syndicat des copropriétaires doit retenir le prestataire lors d’une deuxième résolution, également inscrite à l’ordre du jour, à partir des projets de contrats et des devis joints à la convocation à l’assemblée générale.

 

Quelle méthode de désinfection de l’eau choisir ?

Divers procédés peuvent être utilisés pour le traitement de l’eau de la piscine. La plus connue reste le chlore, qui se présente sous forme liquide, de galets, pastilles ou de poudre, à utiliser en traitement de fond mais aussi en traitement choc.

Les alternatives au chlore sont l’oxygène actif, le brome, l’électrolyse du sel, l’ionisation ou encore le PHMB, qui possèdent chacun leurs qualités et leurs inconvénients.

Si le moins cher reste le chlore, le brome lui n’a pas d’odeur, alors que l’oxygène actif n’a pas d’effet secondaires. Quant au PHMB, il nécessite peu de traitement, alors que l’électrolyse du sel et l’ionisation restent les plus écolo quoique plus onéreux.

En parallèle de ces traitements, l’utilisation d’un algicide est nécessaire, de même qu’un correcteur de pH, et éventuellement un floculant pour affiner la filtration.

 


L’entretien de la piscine en hiver 

La piscine ne doit pas être vidée, sous peine de voir apparaître de larges fissures irrémédiables.

Dans les régions les plus froides, le système de filtration doit être vidangé pour ne pas geler. Pour cela, il suffit de vider l’eau jusque sous les skimmers. Il est également possible de continuer à faire fonctionner le système de filtration pendant l’hiver.

Avant la remise en eau, un nettoyage complet du système de filtration comprenant filtre à sable et skimmers doit être réalisé.

 

Le contrat d’entretien

Si un contrat d’entretien reste une option facultative pour la copropriété, cette solution présente des avantages certains pour conserver une eau de qualité.

Le contrat d’entretien peut être passé avec l’installateur de la piscine, par exemple groupé au contrat d’entretien de l’équipement, pour bénéficier d’un tarif négocié.

 

L’entretien réalisé par des professionnels tient compte des normes sanitaires et des préconisations de la Direction départementale des Affaires sanitaires et sociales.

D’une durée d’un an minimum, renouvelable, le contrat d’entretien comprend généralement une visite hebdomadaire en période de baignade avec :

-  le nettoyage du sol et des murs de la piscine au balai aspirateur si la piscine n’est pas équipé d’un système de nettoyage robotisé ;

-  le nettoyage des paniers de skimmer, du pré-filtre de la pompe et du filtre à sable ;

-  l’analyse de l’eau : taux de chlore (ou oxygène ou autre selon la méthode de désinfection choisie) et pH ;

-  l’ajustement du pH ;

-  la mise en place des produits et le réglage des périodes de filtration selon la température extérieure.

 

Contrat de maintenance technique

Le contrat de maintenance technique concerne l’aspect matériel de la piscine. Il est généralement souscrit auprès du pisciniste ayant procédé à l’installation, à l’issue de la période de garantie. Il peut comprendre divers niveaux d’intervention. Il convient d’être vigilant sur le délai d’intervention et de résolution de panne, qui doit être le plus court possible en période estivale sous peine de voir l’eau du bassin se dégrader très rapidement.

 


Utiliser le règlement intérieur pour maintenir la qualité de l’eau

Afin de préserver la qualité de l’eau et éviter qu’elle ne se dégrade trop rapidement notamment pendant la période estivale où la température est plus élevée et où sa fréquentation augmente, le règlement intérieur peut fixer des règles d’utilisation spéciales de la piscine, par exemple :

-  rendre le passage par le pédiluve et la douche obligatoires,

-  interdire de se baigner avec de la crème solaire,

-  interdire ou limiter l’accès aux personnes extérieures à la copropriété invitées par des résidents,

-  rendre les bonnets de bain obligatoires,

-  prohiber les shorts de bain.

 

Les conséquences d’un défaut d’entretien de la piscine

Une eau de baignade dégradée ou contaminée où prolifèrent les bactéries peut entrainer :

-  Des problèmes de peaux,

-  Des conjonctivites,

-  Des gastro-entérites

-  Des infections respiratoires.

Les personnes fragiles, les enfants en bas âge, les femmes enceintes sont plus vulnérables à ces problèmes ou maladies.

En cas de problème, la responsabilité du syndic peut être engagée pour défaut d‘entretien, voire celle du syndicat des copropriétaires si le défaut d’entretien est la conséquence d’une décision de l’assemblée des copropriétaires.

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