Isolation du sol : comment faire ?

On pense souvent à isoler ses murs, à changer ses ouvertures ou encore à isoler des combles, mais isoler le sol revêt aussi une importance capitale. Cette sensation de froid que vous avez en foulant ce sol est certainement très réelle et signe que cette étape a été oubliée. Pour ne pas rééditer ce genre d’erreur ou pour y pallier, voici quelques conseils qu’il vaut mieux avoir consulté avant et éviteront des déboires ultérieurs.

Isolation du sol : comment faire ?
Isolation du sol : comment faire ?

Pourquoi isoler le sol ?

Isoler un sol est donc important mais, avant de savoir comment le faire, il vous faut savoir ce que vous allez y gagner. Et il est également nécessaire de définir quelle est votre priorité, l’isolation thermique ou l’isolation acoustique ?

Sur le plan thermique, on sait que les pertes d’énergie dues au sol sont de 10%, il est donc facile de calculer ainsi l’économie réalisable et de savoir en combien de temps vous amortirez vos travaux.

 

A titre d’exemple, l’ANAH (Agence NAtionale de l’Habitat) a calculé ce prix d’isolation pour une maison type de 100 m², avec 15 m² de surfaces vitrées et un chauffage de plus de 15 ans. Ce dernier s’établit à :

  • de 2.000 à 4.000 € en cas d’isolation d’un pavillon avec sous-sol ;
  • de 3.000 à 5.000 € si isolation de plancher bas sur terre-plein ou sur vide sanitaire non accessible.

 

Il a aussi été calculé que l’économie énergétique annuelle était alors de 124 € dans le cas chauffage au gaz, de 167 € pour du chauffage électrique et de 183 € dans le cas de chauffage au fioul.

Si on considère une dépense de 3.000 € et une aide de l’ordre de 30%, on voit ainsi qu’il faut de 10 à 15 ans pour amortir cette dépense et que, sur 20 ans, par exemple, vous avez gagné de l’argent. Mais, surtout, vous allez grandement y gagner en termes de confort.   

 

Isoler le sol d’un logement neuf

C’est évidemment la solution la plus simple puisque, généralement, tout est prévu dans les constructions neuves. La Réglementation Thermique 2012 impose en effet cette isolation. Pour la respecter, il faudra que votre résistance thermique (R) soit supérieur à 4. A noter que le béton ou le ciment n’ont quasiment aucune incidence dans ce coefficient, ce sera donc la présence d’isolants qui apportera les bonnes solutions. La pose d’un polyane et d’un polystyrène expansé resteront très rapides à effectuer avant le coulage de la dalle et il ne vous en coûtera pas plus de 15 à 20 € le m².

 


Isoler le sol dans le cadre d’une rénovation

Mais la question qui se pose, dès lors, est de savoir comment intervenir dans le cas d’une rénovation, lorsque la dalle existe évidemment déjà. La réponse est obligatoirement variée selon des cas de figure très différents, selon qu’il est possible d’intervenir par en dessous ou que vous ayez à le faire par dessus.

 

Dans le cas d’un sous-sol
Si vous ne voulez pas isoler votre sous-sol mais seulement la partie logement qui se trouve au-dessus, le travail sera facile à effectuer puisque vous pourrez aisément isoler par le plafond du sous-sol souvent réalisé en hourdis béton.
Une isolation en liège (type liège expansé noir, imputrescible et plus durable) ou en polystyrène est préconisée. Il faut cependant prévoir un pare-vapeur pour éviter les remontées d’humidité puisque le sous-sol n’en est pas exempt. D’autres solutions existent, comme la pose de panneaux composites avec sous-face ou le flocage (projection de laine minérale).
Pour 100 mm de flocage, il faut compter de 5 à 25 € en fourniture le m², selon qu’il s’agisse de laine de verre ou de roche, de la ouate de cellulose ou de la laine de coton, dans l’ordre progressif des tarifs.
Le liège expansé noir en panneau coûte, par exemple 26 € TTC le m² en fourniture, en 80 mm et 33 € le m² en 110 mm.
Un panneau de PSE coûte de 8 à 15 € TTC le m² en 80 mm, en fourniture.
Il est aussi conseillé, dans ce cas, d’isoler les murs de votre sous-sol qui pourraient être conducteurs et représenter des ponts thermiques.

 

Vide-sanitaire
Il n’y a pas une grande différence si ce vide-sanitaire est facilement accessible. Vous pourrez intervenir sous votre sol, donc, pour isoler. Le seul risque est certainement d’une plus grande humidité ambiante par rapport à un sous-sol puisque vous serez au-dessus de la terre alors que votre sous-sol est généralement, lui-même, recouvert de béton qui atténue en partie la sensation d’humidité. Dans ce cas, il faudra renforcer cette isolation contre l’humidité avec des panneaux d’isolant non hydrophile. Et penser que la pose sera un peu plus compliquée que dans un sous-sol où le poseur pourra se tenir debout et disposer de son équipement à côté de lui.
De la même façon, l’isolation des parois du vide-sanitaire évitera des ponts thermiques.

 

Sans possibilité d’intervention par en-dessous
C’est le cas le plus compliqué puisque vous n’aurez aucune possibilité d’intervention par en dessous et que de plus lourd travaux seront nécessaires.
Il vous faut déjà tenir compte de la pièce car vous n’isolerez pas forcément de la même façon une salle de bains et une cuisine qu’une chambre ou un salon, pour des raisons d’humidité.
Le type de revêtement ultérieur existant va aussi influer, non seulement sur la façon de réaliser cette isolation, mais sur ses performances, une moquette ou un parquet étant, de base, moins transmetteurs de froid qu’un carrelage.
Vous pourrez enlever la finition de sol existante (carrelage, moquette), aplanir le sol et poser un isolant.
Selon le type de revêtement posé ensuite, vous pourrez laisser cet isolant brut lorsqu’il est souple (pour pose de carrelage ou parquet) ou devrez le recouvrir d’une finition (plaques ou enduit) dans les autres cas de revêtements non rigides (moquette, sol vinyl…).
Il faut que l’isolant soit jointif pour éviter les ponts thermiques.
D’autres solutions existent comme :

○     la projection de mousse polyuréthane (autour de 10 € le m² au sol en fourniture) directement sur la dalle ;

○     les panneaux rigides.


Quelques précautions :

  • Une isolation intervenant sur l’épaisseur de votre sol peut entraîner des conséquences, notamment par rapport à l’ouverture de vos portes, il faut bien en être conscient et avoir des solutions adaptées.
  • Si vous avez, cependant, la possibilité de réaliser une nouvelle chape et de l’isoler, il faut aussi prendre toutes les précautions nécessaires afin que des remontées capillaires dans vos murs ne viennent pas tout gâcher. Cette chape devra être perméable aux vapeurs d’eau et ne devra pas comprendre de film étanche. Un drainage des murs peut aussi être nécessaire.
  • Il sera très difficile de supprimer les ponts thermiques entre les murs et le plancher, surtout dans le cas d’une isolation par dessus la dalle.

Isoler avec un chauffage au sol

Dans le cas de réalisation d’un chauffage au sol dans le cadre d’une rénovation, la solution de la mousse de polyuréthane projetée permet d’avoir une isolation qui durcit et, après ponçage, pourra recevoir le plancher chauffant qui sera ensuite recouvert.

 


Le cas d’une isolation phonique

Il a beaucoup été question d’isolation thermique dans tous les cas de figure, sans trop tenir compte de l’isolation phonique. Cette dernière peut aussi avoir son importance, que ce soit entre 2 étages d’un immeuble avec des propriétaires différents, mais même dans le cas d’un logement individuel, entre un rez-de-chaussée en pièces de vie et un étage en pièces de nuit, par exemple, pour que les bruits ne se répercutent pas, qu’ils proviennent d’en-dessous (musiques, rires, éclats de voix) ou du dessus (pieds de chaises, déplacements de meubles, billes).

 

En rénovation, les solutions sont les mêmes que précédemment en privilégiant les isolants possédant les meilleurs coefficients (ouate de cellulose, fibre de bois ou de coco, voire laine de roche et laine de verre) et en évitant les revêtements tels que le carrelage dans les étages supérieurs.

 

Les aides

Il existe, dans toutes les solutions liées aux économies d’énergie, les mêmes aides dans la plupart des cas. On peut citer, sans ordre précis, le Crédit d’Impôt Transition Energétique (CITE), un crédit d’impôts de 30%, la prime énergie, des aides territoriales, les subventions de l’ANAH, les taux de TVA réduits à 5,5% (si vous confiez le travail à un professionnel agréé, mais aussi sur la fourniture si c’est ce professionnel qui fournit les matériaux), et l’éco-prêt à taux zéro.

Tous les dispositifs existants vous seront exposés en vous rendant en mairie.

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