L’isolant mince : fonctionnement, systèmes et installation

Pouvez-vous faire confiance à de l’isolant mince ? C’est en fait toute la question que l’on peut se poser. Est-il suffisant pour répondre aux normes d’isolation ou doit-il être complété et, tout d’abord, qu’est-ce que, réellement, un isolant mince ? Mais, pour y répondre, le plus simple est encore d’étudier les différentes solutions qui s’offrent à nous, de connaître leurs capacités isolantes et de voir où elles peuvent être utilisées.

L’isolant mince : fonctionnement, systèmes et installation
L’isolant mince : fonctionnement, systèmes et installation

Qu’entend-on par isolant mince ?

PMR, IMR, films minces, barrières radiantes, on les trouve sous des dénominations variées mais qui regroupent, généralement, le même type de produits.

Le plus souvent, lorsqu’il est question d’isolant mince, on pense au thermo-réflecteur composé de feutre, d’ouate, de mousse, de laine de lin ou de mouton, et de dérivé d’aluminium. Diverses couches assemblées qui se terminent par un réflecteur dont le rôle est de renvoyer les rayons thermiques afin de préserver les degrés. On obtient, au final, un produit qui peut présenter jusqu’à 25 couches tout en conservant un poids très faible et une très grande souplesse qui permet de le proposer en rouleaux.

 

Enfin, on parle d’isolant mince puisque, bien sûr, son épaisseur n’excède pas les 3 cm et, le plus souvent, beaucoup moins.

D’ailleurs, cet isolant s’appuie sur le fait que ce produit est utilisé dans la réalisation des navettes spatiales pour prouver ses grandes qualités d’isolation, aussi bien contre le froid que contre les chaleurs extrêmes lors du lancement.

 


Les caractéristiques des isolants minces

Lorsque l’on parle d’isolation thermique, il faut bien penser que ce critère est aussi bien prévu pour protéger du froid que pour protéger de la chaleur. C’est donc un double rôle qui est demandé à ce principe d’isolant mince.

Pour ce qui est de la résistance thermique, elle se situe entre 0,1 à 1 m²K/W mais elle grimpe déjà entre 0,5 et 2 m²K/W lorsque le produit est mis en oeuvre combiné avec des lames d’air immobiles. Insuffisant, certes, pour en faire un isolant à part entière mais c’est dans ce sens qu’il est généralement combiné avec un autre isolant du style isolant mince en sous-pente et laine de verre en combles au niveau du sol.

Sur le plan phonique, par contre, il n’a que très peu d’efficacité et ne sera pas utilisé dans ce domaine.

 


Des isolants à la norme

Concernant la véritable norme, le débat n’est toujours pas réglé en France. Si le CSTB n’a pas officiellement reconnu les pouvoirs des isolants minces, il lui est reproché de n’avoir réalisé que des tests en laboratoire et non en conditions réelles.

Un fabricant (Actis) s’est donc tourné vers une autre étude, en Angleterre, auprès de BM Trada, un organisme indépendant de certification pour le Bâtiment reconnu dans de nombreux pays, dont la France, où ont été réalisés des tests en conditions réelles, avec comparatifs de consommation. Un test sur la consommation réelle de 2 pavillons identiques dont l’isolation était, d’un côté, réalisée par 20 cm de laine minérale et, de l’autre, par 3,5 cm d’isolant mince Triso Super 12. Il en est ressorti que c’est ce dernier qui avait emporté ce test comparatif.

En certification, ce produit a obtenu la certification ACERMI (Association pour la CERtification des Matériaux Isolants) et offre un R de 5 m²K/W. Une société qui propose aussi un isolant mince pour les murs avec de bons rapports si le principe de la lame d’air est aussi respecté.

 

Le fonctionnement des isolants minces

Ces isolants agissent sur différents plans qui sont la convection, la conduction et le rayonnement.

On l’a vu, le produit isolant mince réfléchissant doit donc être placé entre deux lames d’air immobiles pour que ses performances thermiques puissent être prises en compte. En cas de contact ou d’air circulant, il perd ses performances. Il est donc absolument nécessaire de respecter les avis techniques qui préconisent sa mise en oeuvre, ce que saura faire un professionnel.

En sous-toiture, par exemple, il est exigé une ventilation en sous-face et une haute perméabilité à la vapeur d’eau.

 


Le prix des isolants minces

Cet isolant mince, en fourniture seule, peut se trouver dans des prix qui varient depuis 3 € le m² jusqu’à 12 € et plus le m². Une fourchette très large qui dépend du nombre de couches, de l’épaisseur et de ses propriétés.

Il sera évidemment préférable de ne pas rechercher le prix le plus bas sans s’assurer que ce tarif n’est pas dû à des normes inférieures. Autour de 10 € le m², vous serez plus sûr de posséder un bon produit à l’efficacité intéressante.

En outre, il faut savoir que ce type d’isolant est éligible au CITE et peut donc entrer dans les déductions fiscales si vous respectez les règles.

 

La durée de vie des isolants minces

Si l’isolant mince ne dispose pas des meilleures propriétés d’isolation qui soient, il a, par contre, le grand avantage de conserver ses avantages pendant longtemps, perdant seulement ses caractéristiques réfléchissantes dans le temps, par dépôt de poussière (c’est, au final, un défaut auquel il est facile de remédier).

Par ailleurs, il n’est pas sensible à l’humidité et ne craint pas les rongeurs.

 

L’installation des isolants minces

L’installation d’un tel isolant est très facile à réaliser du fait de son faible poids et de sa faible épaisseur. Un simple agrafage suffira à faire tenir cet isolant qu’il est aussi très simple de préparer avec un cutter pour les différentes découpes.

A l’inverse de produits comme la laine de verre, l’isolant mince n’est pas irritant et ne contient aucune matière dangereuse ; il ne nécessite donc pas d’équipement spécial pour sa pose.

 

Par contre, il faut faire très attention à ne pas créer de ponts thermiques. Ainsi, la pose par un professionnel sera plus sûre afin de respecter les règles.

D’ailleurs, le côté pare-vapeur de ce produit et pare-pluie doivent être au centre de toutes les attentions car, s’il s’agit de renforcer l’isolation d’une toiture, il ne faudrait pas que ce travail se termine par une telle étanchéité que votre toiture et votre charpente ne puisse plus respirer et que la ventilation de cette charpente ne soit plus effective. Un expert connaîtra toutes les recommandations établies par le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) en vue de ne pas impliquer de désordre dans une construction.

Compte tenu, comme on l’a vu, que ce type d’isolant nécessite souvent un complément, il sera aussi une bonne solution dans des dépendances, type garage où les performances demandées sont moindres.

Le prix de la pose d’un isolant mince devrait se situer entre 30 et 40 euros le m², par un professionnel, hors fourniture, mais peut évidemment dépendre de la facilité de le réaliser (agrafage) et de l’accès au chantier et aux combles.

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