Gouttière d’immeuble : guide pratique

Elément qui peut passer inaperçu, la gouttière a pourtant autant d’importance que le toit lui-même pour assurer l’étanchéité de l’immeuble. Son entretien et son changement doivent donc faire l’objet de toutes les attentions.

Gouttière d’immeuble : guide pratique
Gouttière d’immeuble : guide pratique

La gouttière : un élément indispensable à l’étanchéité de l’immeuble

La toiture protège l’immeuble des aléas climatiques et lui confère l’étanchéité nécessaire à sa bonne conservation. Elle est considérée comme une partie commune par l’article 3 de la loi du 10 juillet 1965.

Les gouttières et descentes d’eaux pluviales situées sur la toiture et courant le long des façades servent à évacuer les eaux pluviales qui arrivent sur le toit. Elles appartiennent elles-aussi à la catégorie des parties communes. Sans leur présence, le bâtiment sera rapidement envahi par l’humidité et son état se dégraderait rapidement.

 


La pose des gouttières

Le système d’écoulement des eaux est composé de gouttières horizontales pour récupérer les eaux de pluie qui coulent sur le toit, et de gouttières verticales pour assurer leur évacuation.

 

La pose des gouttières horizontales diffère de celle des gouttières verticales mais aussi du type de gouttières retenu. Des normes précises encadrent la pose des gouttières afin que les diamètres des différentes canalisations soient correctement dimensionnés en fonction de la superficie du toit et donc de la quantité d’eau pluviale à évacuer.

 


L’entretien des gouttières

Pour qu’elles puissent fonctionner sans encombre et sans engorgement, les gouttières doivent être régulièrement nettoyées et protégées des feuilles mortes, des branches, des animaux. Pour cela, il est possible de place une grille sur toute la longueur de la gouttière horizontale ou une crapaudine en haut de la gouttière verticale qui éviteront les obstructions.

 

Le changement des gouttières

Comme toutes parties communes, les gouttières font l’objet d‘un entretien et doivent être changées en cas de trou, fissure, éclatement.

Selon la matière de la gouttière, une réparation peut être possible ou un changement obligatoire.

Réalisé par le syndic dans le cadre de sa mission d’entretien de l’immeuble, le changement de gouttière est intégré aux charges générales ; les dépenses réalisées à cet effet sont réparties entre les copropriétaires en fonction des tantièmes détenus.

 

Toutefois, si un copropriétaire veut prendre en charge le changement d’une gouttière, il peut le faire à condition d’en avoir obtenu l’autorisation par un vote de l’assemblée générale des copropriétaires à la majorité absolue de l’article 25 de la loi du 10 juillet 1965 :

« Ne sont adoptées qu'à la majorité des voix de tous les copropriétaires les décisions concernant :

(…)

b) L'autorisation donnée à certains copropriétaires d'effectuer à leurs frais des travaux affectant les parties communes ou l'aspect extérieur de l'immeuble, et conformes à la destination de celui-ci ; »

 

Si le toit est devenu privatif et appartient à un seul copropriétaire, ce dernier doit en principe prendre en charge le changement de gouttière.

En revanche, si un copropriétaire a acheté les combles et s’est engagé à entretenir la toiture, il n’est pas obligé de prendre en charge la dépense concernant les gouttières, qui restent des parties communes.

 

Quelle gouttière choisir ?

Les critères pour choisir une gouttière sont nombreux ; les principaux sont la situation géographique de l’immeuble, la pente, la forme à suivre, les points de fixation, l’esthétique, le prix etc.

 

Les différents modèles de gouttières

-  La gouttière rampante : longeant le mur et fixée sur le premier rang des tuiles ou des ardoises, elle est spécialement adaptée aux toit en pente ;

-  La gouttière chéneau : esthétique, elle fait partie intégrante de la toiture et est quasi-invisible ;

-  La gouttière pendante : fixée aux chevrons par des crochets, c’est la gouttière la plus courante car elle s’adapte à la majorité des situations. Elle peut être de différentes formes : ronde, carrée, ou encore de forme régionale.

 

Matériaux

Les gouttières peuvent être faites en de nombreux matériaux :

 

- les gouttières en cuivre possèdent une belle esthétique et du caractère. Sans besoin d’entretien particulier, elles résistent bien aux intempéries et à la pollution mais se révèlent plus onéreuses que d’autres matériaux.

- les gouttières en zinc sont les gouttières traditionnelles des immeubles de ville. Leur résistance leur procure une longévité appréciable pour un prix raisonnable.

- les gouttières en PVC sont à la fois légères et faciles à poser. Elles peuvent être déclinées en couleur et sont très économiques mais plus fragiles.

- les gouttières en aluminium présentent l’avantage d’être inoxydables et résistantes. Esthétiques et faciles à entretenir, elles proposent un bon rapport qualité/prix.

- les gouttières en acier sont très résistantes tout en restant esthétiques et d’un prix abordable.

 

Certains matériaux conviennent mieux à certaines formes, par exemple le cuivre pour les gouttières pendantes ou rampantes. 

 

Spécificités régionales

Dans certaines régions ou communes, le plan local d’urbanisme ou PLU peut prévoir des dispositions indicatives ou impératives quant aux gouttières à poser, par exemple avec le recours à des gouttières régionales : ardennaises, lyonnaises, nantaises ou encore l’utilisation de matériaux spécifiques etc.

Si l’immeuble est situé à proximité d’un monument historique ou dans un secteur sauvegardé, une autorisation avant travaux doit être demandée auprès de l’Architecte des bâtiments de France.

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