Les différents types de compteurs
Les copropriétés et logements individuels disposent aujourd’hui de compteurs de nouvelle génération, capables de transmettre les données de consommation sans intervention humaine.
Électricité : le compteur Linky
Déployé par Enedis, le compteur Linky équipe désormais plus de 90 % des foyers français.
Il permet :
- une relève automatique et quotidienne,
- la détection des anomalies de consommation,
- la facturation sur la base des données réelles et non estimées,
- et la possibilité de suivre sa consommation via l’espace client Enedis ou certaines applications partenaires.
Gaz : le compteur Gazpar
Installé par GRDF, le compteur Gazpar relève les consommations toutes les 30 minutes (transmises chaque jour).
Il permet une facturation plus juste et aide à identifier les pertes d’énergie ou les dérives de consommation.
Eau : les compteurs d’eau communicants
Les collectivités et syndics remplacent progressivement les anciens compteurs mécaniques par des compteurs d’eau télérelevables.
Ces appareils transmettent les volumes consommés via un réseau radio ou Internet, permettant un suivi en temps réel et une alerte en cas de fuite.
À retenir : la généralisation du télérelevé permet d’éviter les estimations de facture et favorise la maîtrise des consommations énergétiques et hydriques.
Qui relève le compteur et à quelle fréquence ?
Électricité
- Compteur Linky : les données sont relevées automatiquement chaque jour et transmises à Enedis.
- En cas de compteur non communicant, un technicien effectue encore un relevé visuel deux fois par an.
Gaz
- Compteur Gazpar : relevé automatique quotidien, avec possibilité pour le client de consulter ses données sur le portail GRDF.
- Pour les rares compteurs non communicants, un agent passe une fois par an minimum.
Eau
- Compteur télérelevé : lecture à distance mensuelle ou trimestrielle, selon les dispositifs mis en place par le syndic ou la régie locale.
- Pour les compteurs manuels, le relevé est souvent semestriel ou annuel.
Bon à savoir : les syndics doivent désormais informer les copropriétaires des consommations d’énergie et d’eau au moins une fois par an, dans le cadre du décret du 22 juillet 2020 relatif à la performance énergétique des bâtiments collectifs.
Quel compteur en copropriété ?
En copropriété, plusieurs configurations existent :
- Compteurs individuels : chaque logement possède son propre compteur (électricité, gaz, eau). La facturation est alors directe entre le fournisseur et le résident.
- Compteur collectif : l’immeuble dispose d’un compteur principal pour tout le bâtiment (souvent pour l’eau froide ou le chauffage collectif). La répartition des consommations se fait alors via des releveurs individuels (repartiteurs ou sous-compteurs).
- Compteurs divisionnaires : installés dans chaque logement pour mesurer la consommation réelle et permettre une répartition équitable des charges.
Depuis 2023, les nouvelles copropriétés doivent être équipées de systèmes d’individualisation de la consommation d’eau et de chauffage lorsque cela est techniquement possible.
À retenir : dans une copropriété, les consommations d’énergie et d’eau doivent être mesurées le plus précisément possible, afin d’assurer une répartition équitable des charges.
Où se trouvent les compteurs ?
La localisation des compteurs dépend du type de réseau et de la configuration du bâtiment :
- Compteurs électriques (Linky) : souvent dans les parties communes, au rez-de-chaussée ou dans des armoires techniques.
- Compteurs de gaz (Gazpar) : installés dans un local technique ou un placard en façade, accessibles depuis l’extérieur pour les interventions.
- Compteurs d’eau : généralement dans les caves, sous-sols, locaux techniques ou gaines palières.
Le syndic doit veiller à ce que les compteurs collectifs soient accessibles facilement pour le relevé, la maintenance ou le remplacement.
Comment lire l’index sur un compteur ?
Même si les compteurs communicants automatisent le relevé, il est toujours possible de lire l’index soi-même :
- Sur un compteur Linky : appuyer sur la touche « + » jusqu’à afficher le champ BASE ou HP/HC (heures pleines / heures creuses).
- Sur un compteur Gazpar : l’écran digital affiche le volume total en m³ ; seuls les chiffres noirs (avant la virgule) doivent être relevés.
- Sur un compteur d’eau : les chiffres noirs indiquent les m³, les rouges ou les aiguilles indiquent les litres.
Astuce : notez les relevés régulièrement pour suivre vos consommations réelles et détecter toute dérive ou fuite.
SOLUTIONS RECOMMANDÉES
Comment connaître sa consommation ?
En ligne
Les consommateurs peuvent consulter leurs données sur :
- Enedis.fr pour l’électricité (Linky),
- GRDF.fr pour le gaz (Gazpar),
- ou via le portail du syndic ou du fournisseur d’eau pour les compteurs télérelevés.
En copropriété
Le syndic doit transmettre aux copropriétaires, au moins une fois par an, un bilan des consommations énergétiques du bâtiment, incluant :
- les consommations globales d’électricité, d’eau et de chauffage collectif,
- les répartitions par logement lorsque le bâtiment est équipé de sous-compteurs.
Ce suivi est désormais intégré dans la fiche synthétique de la copropriété et dans le plan pluriannuel de travaux (PPT), afin d’identifier les pistes de rénovation énergétique.
À retenir : mieux connaître sa consommation, c’est la première étape pour réduire ses factures et améliorer la performance énergétique du bâtiment.
Grâce aux compteurs communicants et aux nouvelles obligations de transparence, le relevé des consommations est devenu plus fiable, plus rapide et plus précis.
En copropriété, il contribue directement à une gestion plus équitable des charges et à une meilleure maîtrise des coûts énergétiques.
Suivre régulièrement ses consommations, c’est aujourd’hui agir concrètement pour la sobriété énergétique et le confort collectif.
