Récupération des eaux pluviales dans une copropriété : que dit la loi ?
D'après l'article 641 du Code civil, "tout propriétaire a le droit d'user et de disposer des eaux pluviales qui tombent sur son fonds". La loi s'applique autant aux habitants d'une maison individuelle qu'à ceux qui résident dans un appartement. Attention toutefois si vous résidez dans une copropriété. Il est au préalable nécessaire d'obtenir un accord lors d'une assemblée générale des copropriétaires. La réglementation qui régit une copropriété impose généralement une limite quant aux volumes d'eau récupérés par chaque résident. Il en va de même pour l'autorisation de percer un trou dans la gouttière. Pour assurer une bonne récupération des eaux de pluie et ne pas empiéter sur les propriétés voisines, le toit de la copropriété doit être élaboré de telle façon que l'écoulement de l'eau ait lieu sur son terrain et non chez les voisins. L'arrêté du 21 août 2008 définit les conditions de récupération des eaux pluviales. Différentes installations sont conçues à cet effet, dont des cuves à eau pour le stockage d'eau de pluie.
Quelles astuces pour récupérer l'eau dans le cadre d'une copropriété ?
L'eau de pluie récupérée peut être employée pour un usage extérieur, tel l'arrosage du jardin, mais aussi pour un usage intérieur (lavage du sol, alimentation des toilettes, etc.), à l'exception de la consommation à des fins alimentaires. Dans un logement collectif, l'eau récupérée peut être dévolue à une utilisation commune. Pour ne pas gaspiller et stocker le précieux liquide dans une copropriété, plusieurs astuces existent : pose d'un pot de fleur vide sur le balcon, installation d'une bâche, etc. La solution la plus efficace consiste néanmoins à utiliser une cuve à eau. Pratique, ce dispositif a l'avantage d'être à la fois économique et écologique. D'après le site achatmat.com, une cuve a eau permettrait de réaliser jusqu'à 40 % d'économies sur sa facture d'eau.
Comment choisir pour le mieux sa cuve à eau ?
Selon le site planetoscope.com, un récupérateur d'eau de pluie est installé en France toutes les cinq minutes. C'est dire si ce dispositif rencontre du succès. Pour le choisir, il faut rester vigilant à plusieurs critères, parmi lesquels :
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Le volume d'eau nécessaire : différents facteurs vont vous aider à déterminer la contenance du récupérateur d'eau, tels que le volume de précipitations qui tombent habituellement dans votre région, la forme du toit de la copropriété, etc.
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Le modèle de cuve : les récupérateurs d'eau se déclinent en différentes versions, dont les cuves aériennes, les modèles enterrés, les cuves transportables très pratiques, etc.
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Le type d'usage : pour une utilisation en extérieur, on installera une cuve aérienne reliée à une gouttière. Un tuyau d'arrosage ou une pompe pourra être ajouté. Pour un usage à l'intérieur du bâtiment, une cuve enterrée est la solution la mieux appropriée.
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Le matériau : il influe sur la robustesse, le poids et l'esthétisme du récupérateur d'eau. Les modèles conçus en PEHD (polyéthylène haute densité) ont l'avantage d'être légers, résistants et durables.
Copropriété : quelques recommandations concernant l'installation et l'entretien d'une cuve à eau
Dans le cadre d'une copropriété, l'eau récupérée doit provenir des toitures inaccessibles de l'habitation. L'emplacement de la cuve doit être mûrement réfléchi. Elle sera placée à proximité immédiate du bâtiment. Généralement, ce dispositif est raccordé aux gouttières de l'immeuble. Une crapaudine sera mise en place à l'extrémité supérieure des tuyaux de descente pour éviter la présence d'ordures dans l'eau. La loi impose également un entretien régulier des récupérateurs d'eau. Vous devrez notamment en vérifier la propreté chaque semestre, et procéder à la vidange annuelle de la cuve ainsi que des filtres tous les ans.
Installer un récupérateur d'eau dans le cadre d'une copropriété présente des avantages certains. Pour connaître la réglementation relative à ce type d'équipement, il est recommandé de s'adresser à son syndic de copropriété.