1. Le bureau d’études thermiques : l’audit initial
Rôle : Le bureau d’études thermiques est le premier prestataire à solliciter. Il réalise un audit énergétique complet du bâtiment, identifiant les sources de déperditions thermiques, les points faibles de l’isolation, et les équipements énergétivores. Cet audit permet d’établir un état des lieux précis et de définir les priorités d’action.
Pourquoi faire appel à lui ?
- Il fournit une analyse objective et technique, indépendante des intérêts commerciaux.
- Il permet de dimensionner les travaux et d’estimer les gains énergétiques et financiers.
- Il est souvent obligatoire pour bénéficier de certaines aides financières (comme MaPrimeRénov’ Copro).
Comment le choisir ? Privilégiez un bureau d’études qualifié RGE (OPQIBI par exemple) - nécessaire pour l’obtention de certaines aides financières - et expérimenté dans les copropriétés. Demandez des références et comparez plusieurs devis.
2. Le maître d’œuvre : la conception et le suivi du chantier
Rôle : Sur la base de l’audit énergétique réalisé, le maître d’œuvre intervient dans un premier temps pour concevoir le projet de rénovation, en tenant compte des contraintes techniques, réglementaires et esthétiques. Il réalise ensuite le suivi du chantier en coordonnant les différents corps de métier.
Pourquoi faire appel à lui ?
- Il garantit la faisabilité technique et la conformité aux normes du projet.
- Il optimise les choix techniques pour maximiser les performances énergétiques.
- Il rédige le dossier de consultation des entreprises de travaux (DCE), évalue les entreprises candidates et propose sa sélection aux copropriétaires pour décision.
- Il facilite la communication entre les copropriétaires et les entreprises de travaux.
Comment le choisir ? Optez pour un professionnel indépendant, qualifié (un bureau d’études qualifié OPQIBI par exemple) et familiarisé avec les copropriétés et les enjeux de la rénovation énergétique. Le maître d’œuvre peut être le bureau d’études qui a réalisé l’audit énergétique initial. Ses honoraires représentent généralement 8 à 9 % du budget total des travaux.
3. L’assistant à maîtrise d’ouvrage (AMO)
Rôle : Pour les copropriétés importantes ou les projets très techniques, un AMO peut être utile. Il apporte une expertise globale et facilite la coordination entre tous les acteurs. Un AMO strictement financier peut être utile pour la mobilisation des aides (MaPrimeRénov’ Copro, CEE, etc.), si cette expertise n’est pas détenue par le maître d’œuvre.
Comment le choisir ? Privilégiez un professionnel indépendant et qualifié (OPQIBI notamment). Vérifiez son expérience sur des projets similaires. Dans certains cas, la prestation d’AMO - notamment financière - peut également être confiée au maître d’œuvre.
4. Les entreprises de travaux : la réalisation du chantier
Rôle : Les entreprises de travaux (isolation, chauffage, ventilation, menuiserie, etc.) sont chargées de la mise en œuvre concrète des solutions de rénovation. Leur choix est crucial pour la qualité et la durabilité des travaux. Elles doivent être qualifiées RGE (QUALIBAT par exemple) pour faire bénéficier la copropriété des aides financières (MaPrimeRénov’ Copro, CEE, etc.).
5. Le SPS (Service de Prévention et de Sécurité) : sécuriser le chantier
Rôle : Le SPS (ou coordinateur SPS) est obligatoire pour tout chantier impliquant plusieurs entreprises ou présentant des risques particuliers. Il a pour mission de prévenir les risques professionnels, de coordonner les interventions des entreprises et de veiller au respect des règles de sécurité.
Comment le choisir ? Choisissez un coordinateur certifié (formation SPS de niveau 1 ou 2 selon la complexité du chantier) et expérimenté en copropriété. Ses honoraires représentent généralement 1 à 3 % du budget total des travaux.
6. L’assurance dommage-ouvrage : protéger le projet
Rôle : L’assurance dommage-ouvrage est fortement recommandée pour couvrir les éventuels désordres (malfaçons, défauts de construction) survenant dans les 10 ans suivant la réception des travaux.
Pourquoi la souscrire ?
- Elle sécurise financièrement la copropriété en cas de sinistre.
- Elle accélère les réparations (l’assureur avance les fonds).
- Elle est souvent exigée par les banques en cas de prêt pour les travaux.
Comment la souscrire ? Comparez les offres des assureurs spécialisés. Le coût varie entre 0,5 % et 1,5 % du montant des travaux.
Conclusion : Une démarche collective et méthodique
Engager une démarche de rénovation énergétique en copropriété nécessite une approche collective et méthodique. En s’entourant des bons prestataires (auditeur énergétique, maître d’œuvre, AMO, …) la copropriété peut mener à bien son projet dans les meilleures conditions. L’enjeu est à la fois environnemental, économique et social : améliorer le confort des habitants, réduire les charges et valoriser le patrimoine immobilier.