Le fonctionnement d’un ascenseur

Un ascenseur, en copropriété, peut fonctionner selon deux schémas principaux, qui sont l'ascenseur hydraulique, pour les besoins de petits immeubles et/ou en cas de manque d’espace, mais surtout l’ascenseur électrique dans les cas les plus fréquents. En fonction des normes requises, voici un résumé des pièces qui les constituent, des différentes sous-catégories et de leur fonctionnement général. Ce qui permet également de voir quelles sont les nécessités d’entretien de ces appareils.

Le fonctionnement d’un ascenseur
Le fonctionnement d’un ascenseur

Un ascenseur, en copropriété, peut fonctionner selon deux schémas principaux, qui sont l'ascenseur hydraulique, pour les besoins de petits immeubles et/ou en cas de manque d’espace, mais surtout l’ascenseur électrique dans les cas les plus fréquents.

En fonction des normes requises, voici un résumé des pièces qui les constituent, des différentes sous-catégories et de leur fonctionnement général. Ce qui permet également de voir quelles sont les nécessités d’entretien de ces appareils.

 

Les normes

L’ascenseur, et encore plus dans le cadre d’une copropriété, devra respecter certaines exigences en provenance, notamment, du Code de la construction et de l’habitation. S’il s’agit là du moyen de transport le plus sûr, encore plus que le bateau ou l’avion, c’est parce que ces normes de sécurité sont parfaitement respectées et qu’il n’est pas lié à une intervention humaine pour ses trajets.

Ce sont ainsi les articles R125-1-1 et R125-1-2 qui entrent alors en vigueur et qu’il est bon de rappeler ici, compte tenu de leur incidence sur le fonctionnement de ces appareils.

Le premier précise que “La sécurité d'un ascenseur consiste à assurer :

  1. La fermeture des portes palières ;
  2. L'accès sans danger des personnes à la cabine ;
  3. La protection des utilisateurs contre les chocs provoqués par la fermeture des portes ;
  4. La prévention des risques de chute et d'écrasement de la cabine ;
  5. La protection contre les dérèglements de la vitesse de la cabine ;
  6. La mise à la disposition des utilisateurs de moyens d'alerte et de communication avec un service d'intervention ;
  7. La protection des circuits électriques de l'installation ;
  8. L'accès sans danger des personnels d'intervention aux locaux des machines, aux équipements associés et aux espaces parcourus par la cabine ;
  9. L'impossibilité pour toute personne autre que les personnels d'intervention d'accéder aux locaux des machines, aux équipements associés et aux espaces parcourus par la cabine.

La réalisation de ces objectifs de sécurité est réputée acquise pour les ascenseurs installés après le 27 août 2000 sur lesquels a valablement été apposé le marquage "CE" en application de la législation d'harmonisation de l'Union européenne et, pour les autres ascenseurs, sur la mise en œuvre des dispositifs ou des mesures équivalentes prévues aux articles R. 125-1-2 et R. 125-1-3, ainsi que, pour l'ensemble des ascenseurs, sur le respect des obligations d'entretien prévues aux articles R. 125-2 à R. 125-2-6.”

Quant au second :

“Le propriétaire d'un ascenseur installé avant le 27 août 2000 qui ne répond pas aux objectifs de sécurité mentionnés à l'article R. 125-1-1 met en place les dispositifs de sécurité suivants :

I.- Avant le 31 décembre 2010.

  1. Des serrures munies de dispositifs de contrôle de la fermeture et du verrouillage des portes palières ;
  2. Lorsqu'il est nécessaire de prévenir des actes de nature à porter atteinte au verrouillage de la porte palière, un dispositif empêchant ou limitant de tels actes ;
  3. Un dispositif de détection de la présence des personnes destiné à les protéger contre le choc des portes coulissantes lors de leur fermeture ;
  4. La clôture de la gaine d'ascenseur empêchant l'accès à cette gaine et aux éléments de déverrouillage des serrures de porte palière ;
  5. Pour les ascenseurs électriques, un parachute de cabine et un limiteur de vitesse en descente ;
  6. Un dispositif destiné à éviter toute chute en gaine lorsque la cabine est immobilisée en dehors de la zone de déverrouillage ;
  7. Une commande de manœuvre d'inspection et d'arrêt de la cabine en vue de protéger les personnels d'intervention opérant sur le toit de la cabine, en gaine ou en cuvette ;
  8. Des dispositifs permettant aux personnels d'intervention d'accéder sans danger aux locaux de machines ou de poulies ;
  9. Un système de verrouillage des portes et portillons destinés à la visite technique de la gaine et de la cuvette ainsi que des portes de secours, avec une commande automatique de l'arrêt de l'ascenseur lors de l'ouverture de ces portes et portillons par les personnels d'intervention.

 

II.- Avant le 3 juillet 2014 :

  1. Dans les ascenseurs des établissements recevant du public mentionnés à l'article L. 111-7-3 installés avant le 1er janvier 1983, un système de contrôle de l'arrêt et du maintien à niveau de la cabine, à tous les niveaux desservis.
  2. Un système de téléalarme entre la cabine et un service d'intervention et un éclairage de secours en cabine ;
  3. Une résistance mécanique suffisante des portes palières lorsqu'elles comportent un vitrage ;
  4. Pour les ascenseurs hydrauliques, un système de prévention des risques de chute libre, de dérive et d'excès de vitesse de la cabine ;
  5. Une protection avec marquage ou signalisation éliminant le risque de contact direct des personnels d'intervention avec des composants ou conducteurs nus sous tension, dans les armoires de commande, les armoires électriques et les tableaux d'arrivée de courant ;
  6. Un dispositif de protection des personnels d'intervention contre le risque de happement par les organes mobiles de transmission, notamment les poulies, câbles ou courroies ;
  7. Un éclairage fixe du local de machines ou de poulies assurant un éclairement suffisant des zones de travail et de circulation.

 

III.- Avant le 3 juillet 2018 :

  1. Dans les ascenseurs des établissements recevant du public mentionnés à l'article L. 111-7-3 installés après le 31 décembre 1982, un système de contrôle de l'arrêt et du maintien à niveau de la cabine, à tous les niveaux desservis.
  2. Abrogé.

Un arrêté du ministre chargé de la construction précise, en fonction des caractéristiques des installations, les prescriptions techniques relatives à ces dispositifs.”

 


La constitution d’un ascenseur

Il est également intéressant, pour comprendre ce bon fonctionnement, d’étudier les éléments constitutifs d’un ascenseur :

Eléments constitutifs

Présentations sommaires

La gaine

Il s’agit, en fait, de tout l’espace où se déplace l’ascenseur et qui lui est réservé. C’est aussi la trémie.

La cabine

C’est la partie qui monte et descend les personnes. Elle peut être vitrée, pour les copropriétés les plus designs, ou totalement hermétique à la vue. S’y trouvent aussi le système de portes, l’appel en cas de panne et un affichage des niveaux.

Les câbles

Ils servent de suspension à la cabine.

Les rails

Ce sont les guides pour assurer la bonne marche de l’ascenseur, ils se trouvent en face des câbles.

Le contrepoids

C’est la charge en bout de câblage qui assure et sécurise le bon fonctionnement. Elle est souvent égale à 1.5 fois la charge utile de la cabine.

Le mouflage

C’est l’élément qui permet de démultiplier la force.

Le parachute

C’est un système de pinces qui vient freiner la vitesse de la cabine et peut même l’arrêter en cas d’alerte pour trop grande vitesse.

Le piston et les vérins

Ce sont des pièces qui interviennent dans les ascenseurs hydrauliques où la pression d’huile que propose la pompe envoie le piston hors de son cylindre.

La vanne

Elle assure la bonne régulation du liquide pour la pression.

Les commandes

Elles font désormais appel à des parties électroniques avec microprocesseurs.

Les portes palières

Ce sont les portes sécurisées qui ne s’ouvrent que lorsque l’ascenseur est présent, par un système de loquet qui déclenche alors leur ouverture et leur fermeture afin qu’elles ne puissent s’ouvrir sur une gaine vide et provoquer des chutes fatales.

Le moteur

Il est placé en partie haute ou basse (en sous-sol), avec salle des machines, pour les plus puissants, ou dans la gaine, pour les autres.

 


Les différents modèles d’ascenseurs

On trouve principalement deux modèles d’ascenseurs, hydrauliques ou électriques, qui se subdivisent eux-mêmes en sous catégories.

 

L’ascenseur hydraulique

Ce sont donc les pistons et vérins qui prennent place dans un tel système actionnés par une centrale hydraulique.

Un système plus doux et plus silencieux qui correspond pour de plus petits immeubles et dont le coût de fonctionnement est supérieur du fait d’une dépense en énergie plus élevée. Son déplacement est également plus lent, ce qui explique aussi la plus grande douceur.

Il est plutôt utilisé, également, dans des espaces réduits et se limite autour de 6 étages.

Il existe différents modèles d’ascenseurs hydrauliques :

  • à cylindre enterré
  • à cylindre de surface
  • télescopique à cylindre de surface

Le cylindre étant la pièce qui reçoit le piston.

Il existe aussi en tant que :

  • ascenseur mouflé
  • ascenseur à attelage direct

Selon que la force sera ou non démultipliée.

 

L’ascenseur électrique

Modèle le plus utilisé, il dispose généralement, dans les copropriétés, d’un moteur qui se situe au niveau de la gaine, afin de minimiser l’espace occupé. Ce moteur permet l’élévation de l’ascenseur par le système du contrepoids.

L’électronique vient ici remplacer la partie hydraulique.

Il est plus rapide, mais aussi plus économique, en consommation, que le système hydraulique, et permet des élévations plus importantes.

Ce principe d’ascenseur se décompose, lui aussi, en différents sous-fonctionnements qui sont :

  • l’ascenseur électrique gearless, ou sans treuil
  • l’ascenseur avec treuil à tambour : en absence de contrepoids, ce modèle est moins encombrant et offre une vitesse plus réduite ;
  • l’ascenseur à adhérence : une poulie est reliée à un motoréducteur et permet le fonctionnement de la cabine et de son contrepoids.

 

Le fonctionnement d’un ascenseur

Le fonctionnement d’un ascenseur s’effectue à une vitesse qui se situe entre 0,3 et 2,5 mètres par seconde, pour des immeubles destinés à de la résidence. Ce qui correspond sensiblement à une vitesse assez proche de la marche, entre 2 et 9 km/h.

Cette vitesse pourra s’accélérer pour des immeubles hauts, à 3 mètres par seconde pour 15 à 30 étages, par exemple.

Par rapport à ce qui a été écrit précédemment, voici donc le déroulement du fonctionnement d’un ascenseur, selon son principe :

  • un mécanisme d’entraînement avec un moteur est placé, soit dans un local technique, qui peut se trouver en sous-sol ou en partie haute extrême, ou directement dans la gaine ;
  • les câbles mécaniques permettent l’élévation ou la descente de la cabine le long de guides ;
  • le contrepoids assure le contrebalancement ;
  • des systèmes de sécurité assurent une vitesse programmée de l’appareil et l’ouverture des portes palières uniquement en présence de l’ascenseur à l’étage ;
  • un autre système de sécurité empêche le déclenchement de l’appareil lorsque la charge limite est dépassée ;
  • un frein parachute referme la mâchoire lorsque la vitesse dépasse celle programmée et arrête la cabine.

 

L’entretien d’un ascenseur

Partie intégrante du fonctionnement, l’entretien permet de maintenir l’appareil en bon état de marche et entre donc dans les prestations, tout comme la garantie du matériel.

Le contrat d’entretien entre donc dans le domaine de la sécurité pour les personnes transportées.

La loi du 3 juillet 2003 impose notamment un écart de 6 semaines, au maximum, entre les visites d’entretien, et un service de dépannage 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Un contrat qui peut se résilier plus facilement, depuis le décret du 7 mai 2012, pour les copropriétés, en cas de manquement de l’ascensoriste ou de modification importante dans le système.

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