Coût de l’eau chaude sanitaire et calculs

Pour connaître le coût de revient de l’usage de l’eau en copropriété, nous vous guidons ici dans les modes de calculs à mettre en place. Vaisselle, casserole d’eau bouillante, douche, bain, piscine, voici les informations dont vous avez besoin pour adapter la taille du ballon d’eau chaude sanitaire de chaque logement à la consommation annuelle en eau chaude de l’immeuble.

Coût de l’eau chaude sanitaire et calculs
Coût de l’eau chaude sanitaire et calculs

Le principe de fonctionnement de l’eau chaude sanitaire

La chaleur massique de l'eau s'exprime en joules par kilo par degré. Il s'agit de la quantité d'énergie nécessaire pour chauffer 1 L d'eau. Les joules sont une unité scientifique qui est généralement remplacée par les wattheures.

Sachez tout d’abord que 1,162 wattheures sont nécessaires afin d’obtenir 1 L d’une eau plus chaude de 1°C au robinet.

 

Pour obtenir 1 m3 d'eau chaude sanitaire dans la salle de bains ou dans la cuisine, l'eau froide de 12°C doit en moyenne atteindre la température de 40°C. Pour obtenir une telle modification de la chaleur de l'eau, 32,5 kilowattheures seront nécessaires pour 1 m3, soit :

 

1,162 x 28° x 1000 = 32,5 kWh pour 1 m3 

 

Coût du kilowattheure

En copropriété, le rendement de l'appareil de production de l’eau chaude sanitaire doit être pris en compte pour déterminer le coût du kilowattheure (kWh). On parle du coût de revient réel.

 

Ainsi, selon la source d’énergie de la copropriété, le prix de l’eau ne sera pas le même.

 

Les différentes sources d’énergie

Prix de l’eau chaude sanitaire

Ballon d'eau chaude électrique standard

Le prix de l'eau correspond au prix facturé par le fournisseur de la copropriété, du fait que la résistance électrique de l’équipement offre un rendement de chauffage égal à 1.

Ballon d'eau chaude thermodynamique

Le COP (coefficient de performance) doit être pris en compte dans le calcul du coût de l’eau. Le coût du kWh doit être divisé par le COP de votre ballon d’eau chaude thermodynamique.

Chauffage au gaz

Le coût de revient réel de production d’eau chaude sanitaire avec un système de chauffage au gaz dépend principalement du rendement de l’équipement installé en copropriété. On peut toutefois estimer le prix moyen du kWh à 0,075 € pour la production d’eau chaude.

Chauffage au fioul

Le coût de revient réel de production d’eau chaude sanitaire avec un système de chauffage au fioul dépend principalement du rendement de l’équipement installé en copropriété. On peut toutefois estimer le prix moyen du kWh à 0,075 € pour la production d’eau chaude.

Chauffage au bois

Le coût de revient réel de production d’eau chaude sanitaire avec un système de chauffage au bois dépend principalement du rendement de l’équipement installé en copropriété, mais aussi et surtout : de l’essence de bois permettant d’alimenter cet appareil. On peut toutefois estimer le prix moyen du kWh à 0,04 € pour la production d’eau chaude.

Energie solaire (solution la plus écologique)

À l'usage, le coût du kWh est inexistant puisque l'énergie solaire utilisée est une énergie gratuite. Toutefois, l'investissement nécessaire à son installation en copropriété est important. De plus, une grande surface sera nécessaire pour que l'installation des capteurs solaires couvrent les besoins de tous les résidents.

 

Pour l'installation d'un chauffe-eau solaire, la copropriété pourra bénéficier :

  • d'un taux de TVA réduit à 5,5 % ;
  • de 30 % de crédit d'impôt pour la transition énergétique ;
  • divers autres aides financières et subventions.

 

Sachez que les appareils de chauffage récents proposent généralement des équipements fonctionnant avec différentes énergies afin d’optimiser la consommation énergétique de la copropriété. C’est notamment le cas des équipements fonctionnant avec l’énergie solaire. Ils bénéficient d’un appoint électrique en été qui n’est actif que pendant les heures creuses. En hiver, l’appoint hydraulique est davantage adapté.

 

Coût par m3 d’eau chaude

En copropriété, le coût de l'eau chaude sanitaire est le plus élevé lorsque l'immeuble est équipé d'un système consommant de l'électricité sans bénéficier d'un tarif différent pour les heures pleines et les heures creuses, ou pire sur un tarif heures pleines / heures creuses avec un appareil de chauffage de l'eau chaude mal réglé, fonctionnant pendant les heures pleines.

 

Pour savoir le coût de l'eau chaude sanitaire en copropriété, il faut ajouter le coût de l'eau au coût de chauffage de l'eau. Il est compliqué de donner des chiffres précis puisque ce sont des tarifs qui évoluent régulièrement au cours de l'année (hors prix d'abonnements souscrits auprès des fournisseurs).

 


Coût de l’eau chaude d'une douche

Pour une douche d’une durée de 7 minutes, il faut compter environ 50 litres d’eau. On estime en effet que 7,5 litres d’eau chaude s’écoulent par minutes lorsqu’une personne prend une douche. Lorsque le robinet est enclenché, l’eau est froide. Sa température est environ de 12 °C. Si l’on considère que la température demandée est de 38°C, le prix de l’eau au m3 est de 3,50 € si le logement du résident est équipé d’un ballon d’eau chaude électrique standard. Le coût de l’électricité nécessaire pour cette douche, sera, quant à lui de 0,15 € environ.

 

A titre de comparaison, il faut compter environ 200 litres pour un bain. Il convient donc de multiplier les chiffres donnés par 4 pour connaître le coût de l’eau chaude sanitaire lorsque vous prenez un bain.

 


Coût de l’eau chaude d’une piscine

Le coût de l’eau chaude d’une piscine ne se calcule pas de la même manière tout simplement parce que la différence entre la température de départ et la température d’arrivée est complètement différente. De plus, une piscine est généralement chauffée en continu, mais uniquement pendant la période estivale. Pour chauffer une piscine, ce qui compte c’est :

  • le coût nécessaire pour chauffer l’eau jusqu’à une température de 27°C ;
  • le coût nécessaire au maintien de cette température.

Pour ce calcul, il faut également prendre en compte la localisation de la piscine et son orientation par rapport au soleil. En effet, une journée très ensoleillée en juillet suffit à chauffer la piscine sans aucune consommation de la part de la copropriété pour chauffer l’eau.

 

Sachez que l’énergie nécessaire est la même :

  • pour maintenir une température identique jour et nuit ;
  • que d’éteindre le chauffage de l’eau la nuit et de le rallumer le jour.

En effet, le système de chauffage consomme tout autant pour atteindre la température idéale lorsque la température de départ est basse, que pour maintenir une même température. Ainsi, mieux vaut laisser le programmateur sur 27 que d’en prévoir l’arrêt la nuit. Lorsque la température de l’eau chute à 24 ou 25 degrés, les calories nécessaires pour atteindre les 27 est importante.

 

Les déperditions énergétiques

Dans le calcul du coût de l’eau chaude, les déperditions énergétiques doivent également être prises en compte. Il s’agit principalement :

  • de l’évaporation de l’eau ;
  • de sa liquéfaction ;
  • mais également des pertes au niveau du ballon d’eau chaude ;
  • des tuyaux ;
  • et de la chaudière.

 

L'évaporation de l'eau

La chaleur latente de vaporisation désigne l'énergie nécessaire pour porter l'eau à ébullition. Elle change alors d'état : le liquide se transforme en gaz. L'effet inverse s'appelle la chaleur latente de condensation (transformation en liquide de la vapeur). Les étapes de transformation d'un état en un autre état sont les moments où la consommation énergétique est la plus élevée.

 

La liquéfaction de l'eau

La liquéfaction de l’eau désigne le moment où l’eau se transforme en passant de l’état solide à l’état liquide. Cette modification d’état nécessite une capacité énergétique très importante. Pour devenir liquide lorsqu’elle est solide, l’eau a besoin d’utiliser 80 calories.

 

Les déperditions dans l'enveloppe du ballon d’eau chaude

Les fabricants de ballon d'eau chaude et autres systèmes de production d'eau chaude sanitaire ont pour obligation de mentionner le taux de déperditions énergétiques lié au stockage de l'eau chaude dans l'enveloppe du ballon dans les documentations techniques des équipements qu'ils vendent. Ces déperditions portent l'appellation de : consommation d'entretien.

 

Pour un ballon d'eau chaude de 200 L, la consommation d'entretien standard correspond environ à 2 kWh par jour. Sur une année, les déperditions énergétiques d’un ballon d'eau chaude classique sont donc d'un peu plus de 700 kWh. Ces déperditions représentent environ une centaine d'euros.

 

Pour faire des économies en copropriété, nous vous conseillons de mettre en place un système de production d'eau chaude instantanée. Des chaudières à gaz murales seront alors l'idéal pour éviter les déperditions énergétiques du ballon d'eau chaude sanitaire.

Une autre solution pour limiter de telles déperditions énergétiques consiste à placer le ou les ballons d'eau chaude alimentant les logements de la copropriété dans une pièce chauffée.

 

Les déperditions dans les tuyaux

Lorsque les tuyaux d'alimentation en eau chaude sanitaire sont mal isolés, ils sont une source supplémentaire de déperditions énergétiques. Ce type de problème d'isolation est particulièrement fréquent dans les bâtiments anciens.

 

La distance de puisage

La distance entre le ballon d'eau chaude et le lieu de puisage de l'eau (cuisine, salle de bains, etc.) est également à prendre en compte. Une alimentation commune en copropriété peut ainsi nécessiter la perte de plusieurs litres d'eau afin d'obtenir de l'eau chaude.

Ceci génère des pertes d'eau et des pertes d'énergie.

 

Les déperditions dans la chaudière

Selon les saisons, le rendement d'une chaudière diffère si en hiver, il est de 90 %, il pourra être de 70 % en été. En effet, une chaudière au gaz, une chaudière à bois ou encore une chaudière au fioul permet de générer aussi bien le chauffage que l’eau chaude sanitaire de la copropriété. Toutefois, en hiver, la chaudière est chaude lorsqu’elle produit de l’eau chaude sanitaire, alors qu’en été, elle se refroidit entre chaque sollicitation par les copropriétaires.

Cette sollicitation intermittente diminue grandement le rendement de nombreux types de chaudière. Plus la ou les chaudières sont de grandes tailles, plus ce genre de déperditions est important.


 

Coût de l’eau chaude sanitaire en copropriété

Le coût de l’eau chaude en copropriété ne fait généralement pas partie des postes de dépenses parmi les plus importants au sein des charges communes de l’immeuble. Changer de sources d’énergie peut toutefois, selon les régions ou les types de bâtiment, permettre aux copropriétaires de faire jusqu’à 30 % d'énergie, soit une centaine d’euros par an par appartement où réside une famille de 4 personnes.

 

Répartition des charges en copropriété

En copropriété, les charges liées au coût de l’eau chaude sanitaire peuvent être réparties plus ou moins équitablement. En effet, si le système de chauffage de l’eau est collectif, la répartition des charges liées à la consommation se fait au prorata des tantièmes de chaque copropriétaire au sein de l’immeuble. Ainsi, un copropriétaire absent de son logement peut se retrouver avec une facture liée à l’eau chaude sanitaire pendant l'inoccupation de son logement.

 

Le principal problème de ce mode de fonctionnement en copropriété est la disparité de consommation d’un foyer à un autre. En effet, les personnes souhaitant faire attention à leur consommation d’eau chaude n’en sont pas forcément récompensées si leurs voisins ne font pas les mêmes efforts.

 

L’individualisation des frais de chauffage et d’eau chaude sanitaire est l’idéal en copropriété afin que l’ensemble des résidents bénéficie d’une répartition des coûts équitables et puisse faire des économies d’énergie.

 

Faire des économies d’énergie

En copropriété, des solutions pourront vous permettre de faire des économies d’énergie. En effet, il existe désormais des équipements capables d’utiliser les calories des eaux usées afin d’éviter le gaspillage de cette énergie gratuite. Les eaux usées de la douche et de la machine à laver peuvent ainsi être récupérées et les calories présentes dans l’eau toujours chaude est utilisée pour chauffer de l’eau propre. Les pompes à chaleur sur eaux usées pour habitat collectif sont une excellente solution en copropriété.

 

Pour consommer moins d’eau et moins d’énergie, plusieurs astuces peuvent être mises en place :

  • amélioration de l’isolation :

○     des tuyaux où circule l’eau chaude ;

○     des ballons d’eau chaude ;

  • modification de l’emplacement des ballons d’eau chaude (dans une pièce chauffée, les déperditions énergétiques seront moindres) ;
  • possibilité d’utiliser des systèmes de production d’eau chaude différents selon les saisons ;
  • possibilité d’utiliser un chauffe-eau instantané ;
  • mettre en place une solution solaire, aérothermique, géothermique, etc.
  • installer des pompes à chaleur ;
  • mettre en place un système permettant de réduire le temps d’attente de l’arrivée de l’eau chaude.

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