Éclairage : quelles obligations dans les copropriétés ?

L’éclairage de la copropriété est indispensable pour permettre un bon usage des parties communes. En intérieur comme en extérieur, l’éclairage apporte confort mais aussi sécurité. Cependant, est-il obligatoire ? Que faire en cas de manque d’éclairage des communs ? Voici quelques éléments de réponse pour faire toute la lumière sur le sujet.

Éclairage : quelles obligations dans les copropriétés ?
Éclairage : quelles obligations dans les copropriétés ?

Que dit le législateur sur l’éclairage en collectif ?

La loi est peu explicite concernant l'éclairage des copropriétés. S’il est difficile de trouver clairement des textes de loi encadrant ce sujet, il est tout de même possible de dire qu’un niveau d’éclairage minimal est imposé dans les parties communes.

 

Il doit en effet permettre des déplacements en toute sécurité de la part des copropriétaires et des visiteurs.  

 

Le législateur fixe des niveaux d'éclairement en fonction de zones définies dans la copropriété. Les zones déterminées par la loi sont au nombre de 5. Elles permettent d’imposer un niveau d'éclairement minimum en lux, à respecter en fonction de la complexité d’accès et des besoins en visibilité.

 

Le lux est une unité de mesure, il s’agit de l’intensité lumineuse reçue sur une surface. Il est à différencier du Lumen qui concerne la puissance lumineuse de la lampe sur tous ses côtés.

 

Les zones à distinguer et leur éclairement minimal sont les suivantes :

 

  • cheminements extérieurs piétons et places de parkings extérieures : 20 lux ;

  • cheminements intérieurs piétons et places de parkings couvertes : 50 lux ;

  • coursives, circulation intérieure horizontale : 100 lux ;

  • escaliers et équipements mobiles : 150 lux.

 

Plus la zone est difficile d’accès ou présente un risque, plus il est nécessaire d’apporter un éclairage puissant pour une bonne visibilité.

 

Dans tous les cas, l’installation de points lumineux ne doit pas provoquer d’effet d’éblouissement vis-à-vis des usagers, que ce soit en position assise ou debout, ou même en reflet sur une signalétique quelconque.

 


L’éclairage intérieur

L’éclairage en intérieur est sans doute le plus important puisqu’il permet d’éviter les obstacles comme les différents niveaux, les portes et autres murets.

 

L’éclairage des parties communes concernent :

 

  • le hall d’entrée ;

  • les escaliers ;

  • les couloirs ;

  • les locaux techniques (poubelle, chaufferie, etc.) ;

  • l’intérieur des ascenseurs

 

L’éclairage doit permettre une bonne visibilité mais ne doit pas être une source de pollution visuelle. Il faut donc adapter l'intensité des ampoules de manière à offrir assez de luminosité sans venir perturber les copropriétaires.

 

Plusieurs types d'éclairage sont possibles en intérieur, comme :

 

  • les spots encastrés ;

  • les bandes lumineuses ;

  • les plafonniers ;

  • les appliques ;

  • les dalles LED ;

  • les éclairages au sol ou dans les escaliers.

 


L’éclairage extérieur

L’éclairage extérieur n’est pas qu’un accessoire. Les résidences pourvues d'espaces extérieurs comme les résidences sécurisées disposent de chemins d’accès entre les différents locaux et les portillons et autres accès à l’immeuble.

 

La circulation de nuit doit donc pouvoir se faire sans encombre et en toute sécurité. Il faut par exemple pouvoir se déplacer entre le parking extérieur et les espaces couverts sans risquer de chuter.

 

L’éclairage à l’extérieur ne nécessite pas une puissance importante. Il convient surtout de voir où il est possible de mettre les pieds.

 

L’extérieur offre aussi l’opportunité d'installer des éclairages solaires, qui offrent ainsi un confort avec une bonne visibilité, tout en évitant une consommation électrique importante.

 

Les éclairages extérieurs aussi sont nombreux. Ils doivent toutefois présenter un indice IP d’au moins 44 pour être étanches et parfaitement sécurisés face à l’humidité.

 

On retrouvera :

 

  • les lampadaires sur pieds ;

  • les potelets pour les allées ;

  • les spots encastrés au sol ;

  • les projecteurs orientables ;

  • les balises solaires.

 

L’éclairage, un poids pour les charges ?

L’éclairage de la copropriété occupe une place majeure dans les charges pour les communs. En effet, selon la taille de l’immeuble et sa configuration, il peut représenter jusqu’à 30 % du montant des consommations électriques. Il s’agit donc d’un poste qu’il faut penser correctement pour éviter de trop grosses charges, mais aussi un respect de l’environnement.

 

Des solutions existent pour réduire ces consommations et ainsi, alléger les charges de l’ensemble des copropriétaires.

 

Eclairage : les solutions pour réduire sa consommation d'électricité

  • Les ampoules LED pour moins consommer

Les ampoules LED sont désormais majoritaires sur le marché. Elles consomment moins, restent froides et disposent d’une très grande longévité.

 

Il est possible de retrouver des ampoules LED dont la durée de vie atteint les 50 000 heures. Le retour sur investissement est donc présent puisqu’il n’est pas nécessaire de remplacer les ampoules régulièrement, donc moins d’achat et de maintenance. Certains spécialistes annoncent que les ampoules LED permettent d’économiser jusqu’à 90 % d’énergie par rapport à des ampoules filament.

 

  • Diminuer la puissance de l’éclairage

En se fiant simplement aux données d'éclairement minimales appliquées par la loi dans les copropriétés, vous vous permettez quelques économies d’énergie, et donc pécuniaires. Évitez les éclairages trop puissants qui n’auront pas un effet positif sur l’utilisation. Bien s’éclairer ne veut pas dire être ébloui par la lumière. Il faut adapter l’éclairage à chaque zone des communs.

 

  • Le détecteur de présence

L’allumage de l’éclairage dans la copropriété peut se faire en fonction du passage. De nombreux avantages sont perceptibles avec l'installation de détecteurs de présence :

 

  • une utilisation uniquement en cas de besoin ;

  • une réduction considérable de la consommation énergétique ;

  • une pollution visuelle évitée.

 

En intérieur comme en extérieur, la détection de présence permet d’allumer les zones définies par le détecteur afin de l’éclairer. Ce type d’installation demande l’intervention d’un professionnel qui se devra de chevaucher les zones d’éclairage pour ne jamais laisser d’espace dans l'obscurité. C’est une obligation légale pour l’accessibilité des personnes à mobilité réduite.

 

  • La cellule crépusculaire

La cellule crépusculaire est généralement associée à un détecteur de mouvement. La cellule détecte la luminosité ambiante en intérieur ou en extérieur. En fonction d'un certain degré de clarté, les éclairages s’allument ou non. Dès que la luminosité est faible, les éclairages le détectent et s’allument pour offrir une visibilité optimale.

 

Certaines cellules adaptent la puissance lumineuse selon la luminosité ambiante afin de réduire un peu plus la consommation d’énergie.

 

  • Une minuterie

La minuterie est souvent installée dans les parties communes couvertes.

 

Elle consiste à programmer une durée pendant laquelle la lumière reste allumée. Ainsi, l’usager presse l’interrupteur, allume la lumière qui se coupe automatiquement après un certain laps de temps. Ce dernier doit être suffisant pour que les copropriétaires se déplacent dans les communs sans se retrouver dans le noir.

 

Une minuterie parfaitement ajustée permet de faire le bon compromis entre confort d’utilisation et consommation énergétique.

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