Les différents systèmes de porte d’entrée d’immeuble

Changer une porte d’entrée d’immeuble peut répondre à différents besoins : esthétisme, sécurité, isolation. Cet acte en apparence anodin doit cependant tenir compte de différents paramètres quant au formalisme qui entoure la prise de décision et quant aux contraintes imposées par les règles d’urbanisme.

Les différents systèmes de porte d’entrée d’immeuble
Les différents systèmes de porte d’entrée d’immeuble

Entretien ou transformation ?

S’il s’agit du remplacement d’une porte d’entrée existante, l’installation relève de l’entretien de la copropriété : la décision, comme le choix de la porte peut être pris à la majorité simple de l’article 24 de la loi 65-557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis.

En revanche, s’il s’agit de mettre une porte à un espace auparavant ouvert, ou de créer un sas, on est en présence de transformations et la majorité absolue de l’article 25 est requise : la décision doit être prise à la majorité de tous les copropriétaires. Depuis la loi ALUR de 2014, il n’est en effet plus possible d’y déroger et de bénéficier d’un second vote à la majorité de l’article 24.

 


Porte ouverte ou fermée ?

 

La fermeture totale de l’immeuble est désormais la règle dans la copropriété si elle est compatible avec l'exercice d'une activité autorisée par le règlement de copropriété. Ainsi la fermeture n’est pas soumise à un vote. C’est au contraire la détermination de modalités d’ouverture qui doit faire l’objet d’une décision en AG pour laquelle la majorité de l’article 26 est requise, c’est à dire la majorité des membres du syndicat représentant au moins les deux tiers des voix.

 

 


Comment choisir une porte d’entrée d’immeuble ?

 

Différents critères peuvent présider au choix de la porte d’un immeuble : l’esthétique, la sécurité, la longévité des éléments, le risque de dégradation, l’isolation et l’étanchéité, l’accessibilité, …  et bien entendu le prix.

 

Critère esthétique :

Que ce soit par goût ou par obligation selon la localisation de l’immeuble, le critère esthétique de la porte d’entrée est un des premiers critères à être pris en compte. Il donne le ton de l’immeuble.

 

Une déclaration préalable de travaux doit être déposée auprès de la mairie du lieu où se trouve la copropriété, afin que le projet soit vérifié au regard des règles d’urbanisme en vigueur.  A cette occasion, c’est davantage la couleur de la porte qui est examinée que les matériaux utilisés. Le délai d’instruction de la demande est de 1 mois. Si la demande est acceptée, les travaux peuvent être commencés dans un délai de 2 ans.

En revanche, si la copropriété se situe dans un secteur sauvegardé ou aux abords d’un monument historique, le choix des matériaux est davantage examiné. Le délai d’instruction de la demande d’autorisation de travaux est alors prolongé d’un mois puisqu’il est soumis à l’accord de l’architecte des bâtiments de France.

 

L’esthétique d’une porte de hall concerne le bloc-porte mais également les configurations des espaces vitrés latéraux (châssis et impostes) et doit être couplée aux besoins de clarté, de sécurité et de solidité de la porte. Le tout est de proposer un ensemble à la fois harmonieux, lumineux et robuste. L’installateur jouera un rôle de conseil important dans ce cadre.

 

Par ailleurs, il est possible de personnaliser entièrement le décor de la porte. Par exemple, Cibox propose des gammes de portes qui permettent de faire figurer le nom de l’immeuble et le n° de l’entrée sur l’imposte, ou d’apposer un graphisme particulier et unique dans le cadre à vitrage. On  donne ainsi  du caractère au hall d’entrée qui, rappelons-le,  constitue la première impression en entrant dans l’immeuble et apporte de la valeur ajoutée à celui-ci.

 

Un soin particulier doit également être porté au choix de la quincaillerie qui terminera l’esthétisme de la  porte : ferme-porte encastré invisible pour des lignes épurées, type de poignées, …

 

Critère de sécurité :

Au cœur des préoccupations, la sécurité est un facteur déterminant dans le choix d’une porte d’immeuble. Elle doit pouvoir être suffisamment robuste pour éviter les intrusions, mais aussi résister au vandalisme. Les portes en acier sont assurément les plus sûres à cet égard, comme par exemple la gamme Sécurité Renforcée de Cibox.

 

Pour le risque d’effraction, il est important de bien choisir le type de fermeture de la porte en privilégiant un système par ventouses  plutôt qu’une simple gâche électrique. La qualité de la ventouse est là déterminante ; une résistance à l’arrachement de 300 kg par ventouse assure déjà un bon niveau de sécurité. Si besoin, on peut monter jusqu’à 600 kg. Il ne faut pas hésiter à demander le PV d’essai certifié du fabricant afin d’écarter toute ventouse de mauvaise qualité.

 

Les bloc-portes et châssis peuvent aussi être munis de renforts anti-intrusion : augmentation du nombre de traverse, incorporation de tôle perforée dans le vitrage… Le tout est de trouver le bon équilibre entre la sécurité et la clarté du hall.

 

Si le besoin de clarté est vraiment prégnant et nécessite un maximum de clair de vitrage, on pourra choisir un vitrage de sécurité retardataire d’effraction. Il s’agit d’un vitrage dit feuilleté, c’est-à-dire recouvert de plusieurs films transparents très résistants. Le plus connu est le vitrage SP10.

 

Là où le risque de vandalisme est plus important, la porte devra être conçue pour avoir  un accès limité aux organes et accessoires : pivot frein encastré, joint inarrachable, pas de vis apparentes, poignée antiarrachement... Il est aussi conseillé d’opter pour des portes en acier monobloc plus résistantes aux coups de pied et chocs que du simple profilé. De même, un ferrage sur pivot sera moins sensible à la déformation que des paumelles classiques.

 

Critère d’étanchéité et d’isolation :

Le hall d’un immeuble est souvent un endroit froid, exposé aux courants d’air et autres intempéries. Il existe aujourd’hui des solutions techniques pour y remédier.

 

Tout d’abord, une porte soumise à des vents forts et à des pluies fortes et fréquentes,  a besoin d’une étanchéité particulière. Une classification AEV (Air Eau Vent) existe en ce sens afin de garantir un excellent niveau d’étanchéité à l’eau et à l’air et une parfaite résistance au vent (gamme Cib’AEV Cibox).

 

S’il s’agit plutôt de réhabilitation énergétique contre le froid et/ou le chaud, on peut se diriger vers des portes à rupture de pont thermique avec vitrage isolant. Sachez que des financements sont possibles à condition que l’installateur soit reconnu RGE (Reconnu Garant de l'Environnement) et que la porte d’entrée réponde à un coefficient d’isolation (Ud) inférieur à 1.7 W/m2.K (portes Clarté ou Duo Cib’Isol de Cibox).

Une autre solution est d’opter pour un sas avec une succession de 2 portes d’entrée qui agiront comme régulateur de température entre l’extérieur et l’intérieur. Mais cette solution, si elle est trop étanche, peut entrainer un phénomène de surpression/dépression du sas qui gênera la fermeture naturelle de la porte en fin de course ; il est donc préférable de demander conseil à un installateur compétent en la matière pour éviter ce désagrément.

A noter, une porte d’entrée isolante apporte également un confort phonique en  coupant le hall d’entrée des bruits extérieurs.

 

Critère d’accessibilité :

 La réglementation Accessibilité Handicap et PMR a changé la donne sur la conception des halls d’entrées particulièrement ceux construits dans années 70. Aujourd’hui, les bâtiments d'habitation collectifs et leurs abords doivent être pensés de façon à être accessibles aux personnes handicapées, quel que soit leur handicap. L’accessibilité est alors une affaire d’études minutieuses prenant en compte de multiples détails de conception de l’espace et de choix des matériaux.

 

Une large gamme de portes PMR permet de répondre aux besoins d’accessibilité des immeubles : effort de poussée inférieur à 50 Newtons, largeur de passage libre supérieur à 830mm, bouton de décondamnation sonore et lumineux, seuil en partie basse inférieure à 2cm…

 

Elles peuvent également intégrer des éléments spécifiques tels que des poignées à préhension facile, la présence de commandes automatisées, tout en répondant aux besoins de sécurité et de contrôle d’accès du bâtiment. La demande de motorisation des portes est d’ailleurs de plus en plus forte : elle répond aux besoins de personnes en situation de handicap mais est aussi très appréciée des familles avec poussette et des personnes âgées.

 

Critère de prix :

 Lorsque l’on envisage de changer une porte d’entrée d’immeuble, mieux vaut aborder l’aspect financier dans sa globalité : cout d’achat et cout d’entretien.

 

Vouloir absolument effectuer des économies sur les caractéristiques intrinsèques de la porte n’est pas forcément synonyme d’économie sur le  long terme surtout si on prend en considération les couts indirects (entretien, longévité des organes…). Tout dépend des spécificités du hall et de son environnement (orientation de la porte, configuration du hall, risque d’intrusion, niveau de vandalisme, climat de la région,…).

 

Il est donc conseillé d’établir une étude appropriée qui pourra être effectuée en appui avec  des professionnels de la pose.

 

Quels dispositifs de contrôle d’accès associer à la porte de hall d’entrée ?

 

Différents dispositifs peuvent être associés à la porte d’entrée pour sécuriser et contrôler l’accès. Plusieurs systèmes existent sur le marché avec des enveloppes budgétaires très différentes, présentant chacun ses avantages et  inconvénients. Le choix dépendra beaucoup du type de copropriété, de son environnement  et de ses occupants. Là encore, le conseil avisé d’un installateur pourra aider la copropriété dans ses choix.

 

  • Le digicode : relativement simple à mettre en place et peu onéreux, son efficacité n’est que relative puisqu’elle repose sur le secret autour du code. Pour le rendre plus performant, il est nécessaire de changer régulièrement le code, ce qui se révèle contraignant et souvent compliqué dans la pratique.
  • Le lecteur de badge Vigik : plus sécurisé que le digicode, il repose sur la présence d’un élément physique, le badge, qui peut être perdu ou volé.
  • L’interphone audio : il permet de contrôler l’accès mais repose sur la discipline des occupants à ne pas débloquer la porte d’entrée sur un simple appel et à bien vérifier l’identité de la personne qui sonne.
  • L’interphone vidéo : il possède une meilleure efficacité que l’interphone audio car il permet de vérifier très facilement l’identité de la personne qui se présente. Au niveau administratif, il ne nécessite d’autorisation particulière à contrario  des systèmes de vidéosurveillance.
  • La vidéosurveillance : elle obéit à une réglementation stricte. Si les caméras sont dans des lieux accessibles au public, une autorisation de la préfecture doit être obtenue et l’information de leur présence doit faire l’objet d’un affichage.

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