Economiser l’eau dans les jardins de copropriété : combien consomme un jardin ?

Si certaines copropriétés se contentent d’une jardinière fleurie comme jardin, les plus chanceuses sont entourées d’un véritable parc paysager. Les coûts d’entretien peuvent devenir importants, notamment en termes d’arrosage. Il est toutefois possible d’avoir recours à un système de récupération de l’eau de pluie, par exemple, pour faire de réelles économies tout en profitant d’un beau jardin verdoyant. Pour une raison écologique, les ressources en eau se tarissant, mais aussi pour des raisons financières, le prix de la consommation d’eau augmentant régulièrement, il est important de réfléchir à la récupération de l’eau de pluie pour économiser l’eau dans les jardins.

Economiser l’eau dans les jardins de copropriété : combien consomme un jardin ?
Economiser l’eau dans les jardins de copropriété : combien consomme un jardin ?

L’entretien du jardin de copropriété

L’entretien des jardins est une question qui n’a pas la même importance d’une copropriété à une autre. Un grand jardin prend généralement part dans la qualité du standing de l’immeuble. En effet, il vient concourir à l’aspect extérieur et esthétique du bâtiment. Ce sera alors un sujet régulièrement abordé en assemblée générale.

 

Un jardin de petite taille, ne se résumant qu’à un petit bout de pelouse devant l’entrée ou à un massif de fleurs, par exemple, peut être l’objet d’un mauvais entretien, puisque les copropriétaires auront alors d’autres priorités en tête.

 

Il est important que le jardin d’une copropriété, quelle qu’en soit la taille, soit bien entretenu, cela inclut le non-gaspillage de l’eau. Le plus simple est généralement d’externaliser l’entretien. Un des employés de l’immeuble pourra voir cette activité inclue à son contrat de travail. A défaut, il sera possible de passer par une entreprise spécialisée.

 


Jouissance privative ou commune du jardin en copropriété

Selon les prédispositions du terrain, il est parfois possible que certains propriétaires puissent bénéficier d’un jardin à usage privatif. Dans la plupart des cas pourtant, il s’agit d’une partie commune. Cela est mentionné dans le règlement de copropriété et plus précisément dans la section traitant de la répartition des parties communes et privatives.

 

Si l’usage d’un jardin privatif est exclusivement réservé à un copropriétaire, un jardin commun est, quant à lui, accessible à l’ensemble des copropriétaires. La question de l’entretien se pose alors. Soit elle est confiée à un prestataire extérieur, soit les copropriétaires peuvent se répartir la tâche entre eux.

 

Attention, les habitants du rez-de-chaussé bénéficient parfois d’un droit de jouissance, à ne pas confondre avec le droit de propriété. Ainsi ce droit peut être lié à un copropriétaire ou à un lot. Les autres copropriétaires doivent alors donner leur accord et cela sera mentionné dans le règlement de la copropriété.

 


Economiser l’eau dans les jardins de copropriété

Afin de rationaliser les coûts relatifs à l’arrosage et économiser de l’eau dans les jardins de copropriété, il est important de penser à l’alternative de la récupération de l’eau de pluie. Cela permet à la copropriété de faire de réelles économies en consommation d’eau pour, ainsi, réduire la facture correspondant aux charges communes. De plus, l’eau de pluie est davantage bénéfique que l’eau potable pour l’environnement en termes d’arrosage.

A l’automne, une astuce consiste à entreposer les feuilles tombées aux pieds des arbres, la terre sous le paillage restera ainsi humide plus facilement et plus longtemps.

 

En été, limitez les arrosages en journée et privilégiez un arrosage le soir lorsque l’eau s’évaporera moins vite. De plus, arroser les plantes en journée peut avoir des conséquences non voulues puisque l’eau agit comme une loupe, le résultat étant qu’elle brûle les plantes. Bon à savoir aussi, un arrosoir permet d’hydrater le sol de manière localisée et efficace, alors que le jet d’eau augmente le gaspillage. Le sol absorbe plus facilement l’eau avec un arrosoir.

 

La consommation d’eau dans les jardins

Dans les jardins, voici une moyenne de la consommation en litre par mètre carré par jour selon le type d’utilisation. Cette eau n’a pas besoin d’être potable et peut être remplacée par de l’eau de pluie, qui peut être traitée de manière adaptée pour le remplissage d’une piscine, par exemple.

 

Type d’utilisation

Consommation

arrosage du gazon

3 L / m² / jour

arrosage de fleurs

4 L / m² / jour

arrosage d’arbustes

2,5 L / m² / jour

arrosage d’un potager

6 L / m² / jour

nettoyage sous pression

300 L / heure

remplissage d’un piscine

50 000 à 90 000 L

lavage d’une voiture

250 L / lavage

 


Entretien des plomberies et robinetteries

Afin d’économiser l’eau dans les jardins de copropriété, l’entretien de la plomberie et de la robinetterie[1]  est indispensable. En effet, il est à noter qu’une fuite d’eau peut vous faire gaspiller près de 600 litres au quotidien. Attention à bien fermer les robinets également. Un filet d’eau, en coulant, peut vous faire consommer à votre insu quelques centaines de litres d’eau également.

 

Comment récupérer l’eau de pluie ?

Pour arroser le jardin avec l’eau de pluie, vous pouvez récupérer celle ruisselant sur la toiture de la copropriété, sur les balcons et sur les terrasses et la faire couler jusque dans une cuve ou une citerne hors-sol ou enterrée à l’aide de gouttières.

La récupération des eaux de pluie peut même être couplée à un système d’arrosage nocturne, programmé la nuit donc, pour l’arrosage de la pelouse par exemple. C’est effectivement une des sources de consommation les plus gourmandes dans le jardin.

 

Récupérer l’eau de pluie : principe de fonctionnement

La pluie tombant sur la toiture en pente ou la toiture-terrasse de l’immeuble de copropriété est canalisée à l’aide de gouttières. Ces dernières acheminent ensuite l’eau ainsi récupérée[2]  jusqu’à un collecteur (cuve aérienne) ou un réservoir enterré. Un équipement intermédiaire permet de filtrer l’eau avant qu’elle n’atteigne le collecteur, ce qui permet de retenir les insectes ainsi que les brindilles et feuilles. L’eau propre permettra d’empêcher la formation de vase dans la cuve.

Une pompe électrique permet ensuite d’utiliser l’eau de la cuve dans le jardin pour l’arroser. Lorsque la cuve est pleine, le trop plein se déverse ensuite dans le réseau d’eaux pluviales classique.

 

La cuve : collecteur ou réservoir enterré ?

Afin de définir le type de récupérateur à installer, il faut réfléchir à sa consommation. En effet, l’eau de pluie peut également avoir un usage domestique. La place disponible pour installer la cuve et la quantité d’eau qu’il est possible de récupérer sont d’autres critères à prendre en compte.

 

Lorsqu’il pleut, entre 80 et 90 % de l’eau tombant sur le toit est récupérée par le collecteur.

Si le jardin de la copropriété est grand, préférez une cuve enterrée. Sous terre, l’eau stockée restera à l’abri de la chaleur et des contaminations bactériologiques. S’il est hors-sol, placez-le à l’ombre dans la mesure du possible.

 

Réglementation

L’eau de pluie peut uniquement être récupérée en bas des toitures qui ne sont pas accessibles et sur lesquelles l’absence de plomb ni d’amiante-ciment est certaine. L’usage extérieur de l’eau de pluie peut servir à l’arrosage du jardin, du potager, etc., mais aussi au lavage d’une voiture. A l’intérieur, toutefois, sont utilisation est limitée au lavage du sol, à l’arrosage des plantes, à la chasse-d’eau des WC et au lavage du linge en machine.

Le trop plein rejeté dans le réseau d’eaux pluviales classique doit faire l’objet d’une déclaration en mairie.

 

En outre, la mention “eau non potable” doit faire l’objet d’une signalétique appropriée au niveau de chaque emplacement de soutirage de l’eau de pluie.

Attention, la cuve est soumise à un entretien annuel obligatoire. Pour cela, souscrivez à un contrat d’entretien avec le prestataire qui se chargera de l’installation ou un autre spécialiste.

 

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