La peinture des parties communes

Il appartient au syndic de veiller à la conservation et à l’entretien de la copropriété, notamment en faisant réaliser les travaux nécessaires à cet effet, de son propre chef en cas d’urgence ou en les faisant préalablement voter par l’assemblée générale des copropriétaires. Parmi les travaux d’entretien, les peintures des parties communes revêtent une importance particulière.

La peinture des parties communes
La peinture des parties communes

Une dégradation rapide

Si toute peinture possède une durée de vie limitée, celle-ci est encore raccourcie dans le cadre d’un immeuble collectif en copropriété. Dégradations dues aux passages répétés et aux déménagements, traces de mains et de pieds, salissures, taches et graffitis, trous, coups et éraflures de sacs, meubles ou poussettes, effet du soleil mais aussi des intempéries pour les murs extérieurs : les peintures subissent au quotidien de nombreuses agressions. 

 


Quand refaire les peintures ?

Malgré le coût que cela peut représenter, mieux vaut ne pas attendre trop pour refaire des peintures, au risque de voir le mur lui-même subir des dégradations. Une rénovation des peintures tous les dix ans est donc préconisée.

Comme tout revêtement, la peinture murale protège le support en lui évitant d’être trop gravement et rapidement dégradé. Ne pas refaire les peintures expose à des risques de dommages plus importants sur les murs tels que trous ou fissures qui non seulement coûteront plus cher à la copropriété pour être remis en état mais en plus feront perdre de la valeur aux logement par la mauvaise image qu’elles procureront du bâtiment.

 

Les peintures peuvent concerner les parties communes à l’intérieur de la copropriété comme le hall d’entrée ou la cage d’escalier, ou encore les parties communes visibles de l’extérieur comme les façades et le toit.

 


Quelle décision en AG ?

Selon le cas, la résolution décidant de peindre ou repeindre des parties communes ne sera pas votée selon les mêmes règles de majorité :

 

-  Dans le cas d’une rénovation à l’identique des peintures des parties communes de l’immeuble, visant à la conservation de celui-ci, la décision pourra être prise à la majorité de l’article 24 de la loi du 10 juillet 1965 ;

-  Si la rénovation des peintures entraine une amélioration de l’immeuble, une transformation, voire une modification de son aspect extérieur, ce qui est le cas en cas de changement de couleur de la peinture de la façade, la majorité absolue de l’article 25 sera alors requise.

 

Refaire les supports avant de refaire les peintures

 

Refaire les peintures murales ou des plafonds comme les peintures extérieures nécessitent de pouvoir compter sur des supports propres et sains. Un travail soigné de préparation est donc nécessaire pour obtenir le résultat attendu.

 

  • A l’intérieur

Il s ‘agira de lessiver les murs, de combler les trous et de passer un enduit. En présence de boiseries, le travail de préparation pourra être plus délicat.

 

Si l’immeuble sur lequel les travaux de peinture portent a été construit avant le 1er janvier 1949, il est nécessaire de procéder à un diagnostic plomb avant travaux qui permettra de déceler la présence éventuelle de plomb dans les revêtements et d’en mesurer la teneur afin d’éviter tout risque d’intoxication par ingestion ou inhalation pouvant entrainer des maladies graves. Un diagnostic amiante doit également être engagé avant tout travaux si le bâtiment a été construit avant 1997.

 

  • En extérieur

Le nettoyage pourra être réalisé avec un nettoyeur haute pression puis une brosse métallique pour enlever tous résidus, morceaux de peinture s’effritant ou moisissures.

Un travail de comblement des trous et fissures puis le passage d’un enduit permet d’obtenir un support sain prêt à recevoir une ou plusieurs couches de peinture.

 


Quelle peinture et quelle couleur ?

 

  • A l’intérieur 

La peinture glycero est préférée à la peinture acrylique en raison de sa meilleure tenue et sa résistance. La peinture acrylique est cependant moins odorante et plus écologique.

 

Les peintures brillantes sont en général plus faciles à nettoyer, les peintures satinées apportent une finition de qualité, les peintures mates accentuent les défauts : leur choix doit être réfléchi, en s’appuyant par exemple sur les conseils d’un décorateur. Une patine ou une peinture à effet peuvent par ailleurs accentuer l’aspect décoratif.

Pour des raisons économiques de nombreux immeubles font le choix des paillettes qui sont projetées sur le mur et viennent se coller sur un fond adhésif préalablement appliqué.

 

Le choix des couleurs s’appuie sur la luminosité présente dans le hall d’entrée et dans l’escalier mais aussi sur le style de l’immeuble et les couleurs existantes sur les portes.

 

  • En extérieur

Pour les façades extérieures, la peinture choisie doit pouvoir résister aux intempéries. Pour les surfaces irrégulières, une peinture à effet est idéale pour atténuer les défauts.

 

La mise en couleur du bâtiment à l’extérieur peut nécessiter une autorisation administrative.

Si aucun changement de couleur n’intervient, cette autorisation n’est pas nécessaire. Dès lors que la teinte est différente ou que des finitions particulières apparaissent, il y a une modification de l’aspect extérieur et une déclaration préalable de travaux doit être réalisée auprès de la mairie. Le délai d’instruction du dossier est d’un mois dans les cas classiques, et de deux mois si l’immeuble se trouve en secteur protégé.

 

Répartition des frais

Appartenant à la catégorie des charges générales, les frais de mis en peinture des parties communes de la copropriété doivent être supportés par tous les copropriétaires, au prorata de leurs tantièmes de copropriété.
Travaux à Part vous donnera des ordres de grandeur sur le prix moyen au m2 de peinture pour des travaux petits ou d'importance intermédiaire, détaillés par le prix horaire et en fonction de l'état des murs.

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