Sécuriser son immeuble contre le vol

Avec plus de 237000 cambriolages recensés en France par le service statistique du ministère de l’intérieur en 2015, se protéger contre le vol reste une des priorités pour les résidents d’immeubles, notamment dans les zones urbanisées dans lesquelles le taux de cambriolage est le plus élevé. Afin de sécuriser l’immeuble, plusieurs méthodes peuvent être retenues, à utiliser seules ou conjointement pour une meilleure efficacité.

Sécuriser son immeuble contre le vol
Sécuriser son immeuble contre le vol

Créer un sas d’entrée avec contrôle d’accès

Si le contrôle d’accès est devenu la norme, il peut se faire selon plusieurs moyens, plus ou moins efficace selon les situations. Pour renforcer son efficacité, la création d‘un sas d’accès permet de doubler les portes et donc la sécurité pour accéder à l’immeuble.

 

Le contrôle d’accès peut être réalisé par un interphone, un digicode ou un badge.

L’interphone ou son homologue visuel le vidéophone, restent le moyen privilégié pour contrôler l’accès. Il permet en effet de laisser l’accès à l’immeuble fermé et d’ouvrir uniquement aux personnes souhaitées. Il peut toutefois s’avérer inefficace si certains résidents ouvrent systématiquement sans vérifier l’identité des personnes qui sonnent ou en cas de dysfonctionnement empêchant de reconnaître avec certitude les personnes souhaitant entrer.

Le système de digicode permet de laisser entrer uniquement les personnes possédant le code. Si ce dernier n’est pas changé régulièrement, ce qui implique une organisation complexe, le système devient rapidement inefficace.

Le contrôle d’accès peut également être réalisé par l’intermédiaire de badges, remis uniquement aux résidents. La limite de l’efficacité de ces badges reste le problème de leur gestion. Souvent perdus, ou non restitués, ces badges remettent en question la sécurité globale de l’immeuble. Badges comme digicodes peuvent par ailleurs être couplés au système d’interphone pour une meilleure efficacité globale.

 

Les dispositifs de type Vigik permettent de mieux sécuriser encore les entrées d’immeuble et donc de protéger l’immeuble tout entier du vol.

Il s’agit de systèmes de fermeture électronique qui nécessitent pour être ouverts de disposer d’une clé électronique à code. Ils permettent ainsi de rentrer sans avoir à composer de code, et sont sécurisés de façon à ne pas pouvoir être copiés.

Certains prestataires comme La Poste, France Telecom ou EDF disposent de codes services préenregistrés qui permettent à leur personnel d’accéder à l’immeuble pour une durée limitée.

 

Pour un digicode, un interphone ou un Vigik, la décision d’engager les travaux doit être validée par un vote à la majorité absolue de l’article 25 de la loi du 10 juillet 1965.

 


La problématique des professions libérales.

La présence de professionnels installés dans la copropriété peut poser des problèmes de sécurité en raison des va et vient des clientèles ou patientèles qui empêchent d’effectuer un contrôle efficace de l’accès. Par ailleurs, la fermeture totale de l’immeuble doit être compatible avec l'exercice d'une activité professionnelle autorisée par le règlement de copropriété : les plages horaires pendant lesquelles l’accès à l’immeuble est libre doivent ainsi être votées à la double majorité de l’article 26.

 


Sécuriser tous les accès et les locaux secondaires

L’erreur souvent commise dans un immeuble est de se focaliser sur le contrôle d’accès de la porte d’entrée et de négliger les entrées secondaires : parkings, caves, garages, local à vélo etc.

Non seulement les portes de communication entre l’immeuble et ces différentes parties communes doivent être sécurisées, mais également les accès extérieurs de ces parties : barrières de sécurité ou portes de garage, portail etc.

Dans les grandes copropriétés, un audit réalisé par des professionnels peut être nécessaire et permettre de mettre en exergue les points faibles afin de pouvoir mettre en œuvre les solutions les plus adéquates pour y remédier.

 

Choisir du matériel antieffraction

Utiliser des systèmes d’ouverture sécurisés et des contrôles d’accès reste relativement peu efficace si les portes et fenêtres ne sont pas elles-mêmes fiables ou renforcées.

C’est pourquoi l’usage de matériel spécialisé antieffraction reste un atout pour se protéger des vols et des cambriolages. Les portes en acier ou blindées sont déclinées dans de nombreux modèles permettant d’équiper les entrées d’immeuble comme les portes individuelles de chaque logement.

La pose de barreaux aux fenêtres des rez de chaussée est également indispensable pour éviter toute intrusion par un logement ou un local technique.

Souvent négligés, les volets des logements du rez de chaussées ou du premier étage sont des éléments antieffraction décisifs. Qu’ils soient roulants ou battants, manuels ou automatiques, leur qualité et leur résistance pourront faire la différence. S’ils appartiennent aux parties communes, le syndicat des copropriétaires peut décider de les remplacer pour un modèle plus performant et sécurisé par une décision en assemblée générale.

 

Enfin, les serrures des portes de l’immeuble doivent bénéficier de systèmes antieffraction pour résister aux tentatives d’intrusion.

Dans le cas de la mise en place d’un sas d’entrée, l’utilisation d’un verre antieffraction renforcera également la sécurité.

 


Miser sur les détecteurs d’intrusion 

Les détecteurs d’intrusion peuvent comporter différents éléments dont une alarme et des caméras de video surveillance.

Si l’installation nécessite un investissement de départ, elle est rapidement rentable par son effet dissuasif.

L’installation de vidéosurveillance nécessite toutefois un certain nombre de formalités qui peuvent vite devenir un obstacle : déclaration à la CNIL si des images sont enregistrées, autorisation préfectorale si la camera concerne un espace privé ouvert au public, signalisation de la présence des caméras dans les locaux surveillés.

 

Il est par ailleurs nécessaire de prévoir les modalités d’intervention suite au signalement de l’intrusion. La question de savoir qui se déplace en cas d’alarme dépend de la taille de la copropriété et la tâche pourra selon les cas être confiée au gardien de l’immeuble, à des copropriétaires volontaires, ou à une société extérieure.

 

Privilégier une présence humaine

Les copropriétés ayant conservé la loge et le poste de gardien disposent d’un atout sécurité évident par rapport aux autres. Non seulement la présence continue d’une personne à l’entrée même de la copropriété a un effet dissuasif, mais en plus elle permet de disposer d’une surveillance permanente, avec une personne qui peut intervenir en cas de problème ou prévenir plus rapidement les forces de l’ordre.

Si la copropriété ne comprend pas de loge de gardien, ou en cas de besoin ponctuel, le sysndicat des copropriétaires peut décider de faire appel à des vigiles qui assureront des rondes et surveilleront les différentes entrées de la copropriété.

 

Quelle décision pour améliorer la sécurité ?

Si un copropriétaire souhaite faire sécuriser la copropriété, dans l’hypothèse où cette dernière ne l’est effectivement pas assez, il doit demander au syndic de faire rajouter la question à l’ordre du jour de la prochaine assemblée générale.

Les décisions portant sur la sécurisation de l’immeuble doivent être prise à la majorité absolue de l’article 25 de la loi du 10 juillet 1965 ; l’installation d’un système de surveillance video ne nécessite qu’un vote à la majorité simple de l’article 24.

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