L’isolant mince : guide complet

Afin d’opter pour une isolation prenant peu de place, il est possible d’avoir recours à l’isolant mince afin de réaliser des travaux de rénovation thermique d’un immeuble en copropriété. L’isolant mince est généralement choisi pour des raisons budgétaires ainsi que lorsque l’infrastructure du bâtiment ne permet pas d’installer un isolant plus épais. Dans certains cas, il peut s’agir d’un isolant thermique venant en complément d’une autre solution d’isolation.

L’isolant mince : guide complet
L’isolant mince : guide complet

Fonctionnement de l’isolant mince

L’isolant mince porte son nom de par sa fine épaisseur et sa légèreté qui forment les principales particularités de ce matériau d’isolation. L’épaisseur d’un isolant mince se calcule en effet en millimètres, parfois en centimètres (entre 5 et 30 mm). Il est également possible d’entendre parler d’isolant mince multicouche puisque ce matériau se constitue en fait de plusieurs couches très fines d’aluminium alternant avec des couches toutes aussi fines d’isolants. Différents matériaux isolants peuvent être utilisés dans sa composition comme :

  • la ouate ;
  • la mousse synthétique ;
  • la laine minérale ;
  • des films de polyéthylène emprisonnant des bulles d’air ;
  • du feutre (d’origine animale ou végétale), etc.

 

Différentes appellations désignant l’isolant mince sur le marché

  • isolant mince réfléchissant (IMR)
  • produit mince réfléchissant opaque (PMR)
  • isolant réflecteur
  • isolant thermoréflecteur ou thermo réfléchissant
  • isolant mince multicouche réfléchissant (IMMR)
  • film mince réfléchissant

 

Lorsqu’il sert pour l’isolation des combles ou de la toiture, l’isolant mince est apprécié pour ses performances de réflexion des rayons thermiques causés par l'ensoleillement, tout en évitant les déperditions thermiques pour le bâtiment. Cette capacité fait de l’isolant mince une solution efficace pour éviter la surchauffe des appartements du dernier étage de l’immeuble en été. L’isolant mince est également un matériau pouvant être utilisé pour isoler les murs de la copropriété.

 


Avantages et inconvénients de l’isolant mince

Tous les professionnels ne considèrent pas l’isolant mince comme un bon isolant. Ainsi, certains considèrent qu’il s’agit d’une solution d’isolation complète alors que d’autres professionnels préfèrent l’utiliser en renfort d’un autre isolant. Malgré cette différence d’opinion entre professionnels, voici les principaux avantages et inconvénients de l’isolant mince :

 

Avantages

Inconvénients

  • Matériau léger, souple et maniable
  • Matériau non toxique ne présentant aucun risque pour la santé
  • Capacité à repousser la chaleur et la lumière
  • Étanche aux vapeurs d’eau
  • Matériau résistant non affecté par l’humidité ni par les rongeurs
  • Ne réduis pas la surface habitable
  • S’adapte très bien lorsque peu de place est disponible pour l’isolation
  • Installation aisée
  • Prix peu élevé
  • Aucune capacité d’isolation phonique
  • Perte d’efficacité en cas de dépôt de poussière sur sa surface réfléchissante
  • Performances d’isolation thermique moyennes
  • L’énergie grise produite par le cycle de vie de l’isolant mince est assez importante
 

 

En copropriété, il est important de prévoir l’isolation phonique de l’immeuble, tout particulièrement entre les différents appartements pour éviter les troubles de voisinage et l’inconfort des résidents. A ce titre, il est important de prévoir l’installation d’un isolant phonique en complément de l’isolant mince lors de vos travaux de rénovation.

 

Si les travaux ne sont pas urgents et si les conditions budgétaires de la copropriété ne sont pas trop restreintes, il est conseillé d’installer de la laine minérale plutôt qu’un isolant mince.

 


Les performances thermiques et phoniques des isolants minces

Selon différents organismes, l’isolant mince dispose de performances thermiques et phoniques qui font de lui plutôt un complément d'isolation ou plutôt une solution d’isolation complète pour les copropriétés, selon les avis des professionnels. En effet, l’ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) et l'organisme britannique BM TRADA Certification ne tombent pas d’accord sur le sujet.

 

Les performances thermiques des isolants minces selon l’ADEME :

L’ADEME s’appuie sur une étude menée par le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) et le CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) en 2007 lors du programme de recherche et d'expérimentation mené sur l'énergie dans le bâtiment (PREBAT). Cette étude démontre que la résistance thermique d’un isolant classique de 6 cm est atteinte avec un isolant mince dont l’épaisseur serait de 2 cm. La conclusion tirée est donc que les performances thermiques des isolants minces sont insuffisantes pour répondre aux exigences réglementaires en vigueur.

Selon l’ADEME et les résultats de cette étude, l’isolant mince est une solution à utiliser en complément d’un autre isolant. Son installation permet d’améliorer la résistance thermique du bâtiment et de l’autre isolant, mais ne se suffit pas à elle seule.

 

Les performances thermiques des isolants minces selon l'organisme britannique BM TRADA Certification :

Les avis techniques de l'organisme britannique BM TRADA Certification sont reconnus en France par les professionnels. Contrairement aux conclusions tirées par l’étude de 2007 et adoptées par l’ADEME, cet organisme britannique a assuré, en 2011, que l’installation de 20 cm de laine de verre en situation réelle correspondait à l’installation de 3,5 cm d’isolant mince. Selon la certification BM TRADA, l’isolant mince est donc une solution d’isolation conforme aux exigences de la RT 2012 (Réglementation Thermique 2012).

 

Les performances thermiques des isolants minces selon les fabricants :

Selon les fabricants, le vent réduit de manière considérable les performances des isolants épais dont l’imperméabilité à l’air n’est pas prévue, alors que l’isolant mince y résiste très bien. La résistance thermique de l’isolant mince est comprise entre 0,1 et 1 m²/K/W, mais une fois installé, l’isolant mince ne perd pas en résistance thermique à cause d’effets comme le vent. La résistance thermique dépend directement du nombre de couches de l’isolant mince que vous choisirez.

 

Il faut toutefois noter que les résistances phoniques de l’isolant mince sont relativement modiques. Sa faible épaisseur et l’absence d’absorbant sur sa face externe en sont la cause. Ainsi, l’isolant mince ne bloque pas les bruits aériens, par exemple.

 

L’installation d’un isolant mince sous toiture

De par sa souplesse et sa légèreté, l’isolant mince est un matériau facile à manier lors de son installation sous la toiture ou sur les murs de l’immeuble. De plus, il s’adapte très facilement à tout type de support et il est facile de le découper avec un simple cutter pour adapter sa forme à la surface à isoler. De plus, les professionnels n’ont pas besoin de protéger leur peau ou leur respiration lors des travaux puisque ce matériau ne génère aucun risque pour la santé.

 

La méthode de pose sous toiture de l’isolant mince diffère de la pose sur mur. Ainsi, pour isoler les combles de la copropriété contre les déperditions de chaleur, le professionnel choisi par les copropriétaires commencera par utiliser les chevrons du rampant pour fixer des tasseaux à l’aide d’une perceuse et de chevilles traversantes. Ensuite, il peut procéder à l’installation de liteaux espacés de manière régulière. Une fois les liteaux fixés à l’aide d’un marteau, l’artisan pourra alors positionner l’isolant mince, le tendre et l’agrafer aux liteaux. La dernière étape consiste à recouvrir l’isolation par un parement.

 


L’installation d’un isolant mince sur mur

L'installation d’un isolant mince sur mur se fait plutôt rapidement mais les étapes de mise en place sont différentes de la pose d’un isolant mince sous toiture. Ainsi, le professionnel choisi par les copropriétaires commencera par installer des liteaux parallèles positionnés entre le sol et le plafond sur l’ensemble des murs avant de pouvoir y agrafer les lés d’isolant mince.

 

Ensuite, l’artisan pose des contres lattes pour recouvrir l’isolant et les cloue aux liteaux pour maintenir l’isolant mince en place. La dernière étape de son intervention consiste à camoufler l’isolation.

 

Prix d’un isolant mince

Hors prix de pose, il faut compter entre 5 et 20 € le m² pour l’achat d’un isolant mince. Le prix du matériau varie notamment en fonction de l’épaisseur de l’isolant choisi, mais aussi en fonction de ses performances thermiques et de la marque du produit.

 

Prix de pose d’un isolant mince

Hors prix des fournitures, pour la pose d’un isolant mince en copropriété, un installateur prend entre 35 et 50 € de l’heure en moyenne. Le prix pratiqué par les professionnels dépend notamment de la partie de l’immeuble à isoler : les murs ou la toiture, mais aussi des interventions complémentaires à prévoir, notamment la dépose de l’ancien isolant dans le cas de travaux de rénovation. De plus, selon la localisation de la copropriété, les installateurs ne pratiquent pas les mêmes prix, le coût de la main d'œuvre étant plus élevé dans les grandes villes.

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