Réduire la période de chauffe
Aucune date obligatoire n’existe pour la mise en route ou l‘arrêt du chauffage collectif en copropriété, même si généralement la période de chauffe se situe du 15 octobre au 15 avril.
Les dates exactes étant déterminées par contrat entre le syndic de copropriété et le fournisseur d’énergie, il est tout à fait possible de prévoir une période de chauffe plus restreinte afin de réduire la consommation d’énergie.
Attention toutefois dans ce cas à inclure dans le contrat la possibilité de modifier ces dates prédéterminées en fonction de la température extérieure afin de ne pas souffrir du froid en cas d’hiver précoce, ou inversement de ne pas voir le chauffage fonctionner alors que les températures sont élevées.
Faire jouer la concurrence
Le prix du combustible étant la composante la plus élevée dans la facture d’énergie, rien de tel qu’une mise en concurrence de plusieurs fournisseurs pour obtenir un prix plus avantageux.
Pour certains combustibles comme le bois ou le fuel, il est également possible de bénéficier de prix plus bas hors période de chauffe, en constituant des réserves pour l’hiver suivant.
Vérifier l’installation ou changer la chaudière
Selon l’ADEME, l’entretien régulier de la chaudière permet de réaliser des économies pouvant représenter de 8 à 12% du combustible consommé grâce au meilleur rendement de l’installation qui par ailleurs aura une longévité accrue.
La vérification de l’installation permet ainsi de contrôler que cette dernière fonctionne correctement et ne consomme pas davantage d’énergie que ce qu’elle devrait par rapport à la chaleur restituée.
Si le rendement est insuffisant, avec un taux inférieur à 70%, c’est peut-être le signe que l’installation est obsolète : le remplacement de la chaudière est alors nécessaire. Ce changement représente un investissement important, d’autant plus lourd si les radiateurs dans les parties privatives doivent être remplacés également. Pourtant, avec un rendement supérieur à 85%, cet investissement est rentabilisé sous 5 à 10 ans, et même encore plus vite en profitant des subventions et aides fiscales accordées pour les énergies renouvelables.
Modulation, régulation et individualisation
Moduler l’installation permet de la dimensionner au mieux des besoins en fonction de la saison. Les chaufferies modulaires se composent de plusieurs modules, permettant de faire fonctionner de façon optimale uniquement ceux qui sont nécessaires au rendement et ainsi de dépenser moins de combustible.
La consommation du système de chauffage collectif peut par ailleurs être maitrisé grâce à l’installation d’un système de régulation, qui permettra d’adapter le fonctionnement de la chaudière au niveau des températures extérieures.
Enfin, l’individualisation de la consommation est également une solution efficace pour faire diminuer la facture totale. La pose de compteurs individuels sous forme de répartiteur permet à chaque copropriétaire de se rendre compte de sa propre consommation et d’adapter ainsi ses comportements pour la faire diminuer.
Les répartiteurs permettent également de repérer les fuites ou les dysfonctionnements de l’installation et ainsi de réaliser des économies substantielles sur la consommation.
SOLUTIONS RECOMMANDÉES
Améliorer l’isolation
Entreprendre des travaux d’isolation est une des réponses les plus efficaces pour améliorer la performance énergétique de l’immeuble. En réduisant les pertes de chaleur et en éradiquant les fuites d’air, ils permettront à la copropriété de bénéficier d’une efficacité thermique optimale. La consommation en chauffage collectif s’en trouvera significativement amoindrie.
L’amélioration de l’isolation des parties communes peut être réalisée à différents niveaux :
Changer les menuiseries extérieures et pose de double vitrages
Le changement des menuiseries extérieures est une excellente solution pour éviter les déperditions de chaleur et donc réaliser des économies d’énergie. Il peut être optimisé avec la pose de double vitrages qui amélioreront l’isolation thermique comme phonique.
Le changement de menuiseries ou fenêtres peut être décidé sur l’ensemble de l’immeuble par un vote de l’assemblée générale à la majorité de l’article 25 de la loi du 10 juillet 1965. Si ce changement entraine une modification de l’apparence extérieure de l’immeuble, une autorisation des services de l’urbanisme peut alors s’avérer nécessaire.
Isoler les tuyaux
Une bonne isolation des différents tuyaux et gaines permet également de limiter les déperditions de chaleur, diminuant ainsi automatiquement la consommation d’énergie.
Facile et peu onéreux, le calorifugeage des réseaux est efficace et permet de réaliser de réelles économies d’énergie.
Isoler le bâtiment par l’extérieur
L’isolation thermique du bâtiment peut être réalisée au niveau de la toiture et permettra de réaliser des économies d’énergie importantes, surtout s’il s’agit d’un toit-terrasse en évitant les pertes de chaleur. La pose d’un isolant sur les murs extérieurs de l’immeuble, de même que la pose d’un bardage, renforce de façon efficace l’isolation et protège l’immeuble des variations climatiques, permettant ainsi de faire diminuer la facture de chauffage.
Les travaux d’isolation peuvent être onéreux et longs mais permettent de substantielles économies d’énergie et donc de réelles économies.
Ces différentes mesures ont pour objet commun de parvenir à une amélioration de la performance thermique de l’immeuble.
Pour réaliser ces différents travaux, il est possible de recourir à des aides et subventions tels que l’éco-prêt à taux zéro, la crédit d‘impôt, des aides de l’ANAH etc.
Pour savoir quelle solution est la plus adaptée, il est conseillé de faire réaliser un diagnostic thermique.
Celui-ci pourra être menée à bien par un bureau d’étude spécialisé, qui effectuera un contrôle complet afin de déceler toutes les faiblesses de l’immeuble en terme de déperdition de chaleur et fuite d’air.
Ce diagnostic est obligatoire d’ici le 1er janvier 2017 pour les copropriétés de moins de 50 lots équipées d’un chauffage collectif et prend la forme d’un audit énergétique dans les copropriétés de plus de 50 lots dont la date de dépôt de demande de permis de construire est antérieure au 1er juin 2001.
